Descendu près de la frontière allemande en 1944…

RAF Wings modified

Une autre recherche qui débute…
C’est l’histoire d’Arthur David Bishop qui a peu parlé de ses souvenirs de guerre. Son petit-fils m’a écrit un message sur un de mes blogues, celui du RAF 23 Squadron.

Looking for record of my grandfather Arthur David Bishop RAF Mosquito pilot who was shot down on the German French border in 1944 and survived, unfortunately his copilot AC Carrott did not… Any information would be massively appreciated.

Traduction

Je cherche les états de service de mon grand-père Arthur David Bishop, pilote de Mosquito de la RAF. Il a été abattu à la frontière allemande en 1944 et a survécu. Malheureusement son copilote AC Carrott ne l’a pas été… Toute information serait grandement appréciée.

À suivre…

Les Fusiliers Mont-Royal – un commentaire à propos de bretelles

Mon blog est plutôt tranquille depuis mon dernier billet écrit le 28 mars sur le FMR. Je ne voulais pas mettre en ligne ce billet le premier avril…, car ceci est une histoire vraie.

Un lecteur cherche plus d’information sur un don de bretelles aux gars qui faisaient partie de l’unité combattante des Fusiliers Mont-Royal pendant la Seconde Guerre mondiale. Il m’écrit ceci:

Un don avait été fait par le colonel Roméo Gauvreau (colonel honoraire et père du brigadier général Guy Gauvreau).

Pourquoi ce don? D’où est venue cette idée ou quelle était la nécessité? L’armée canadienne n’en fournissait-elle pas déjà ou était-ce en plus de celles qui étaient fournies? Quand exactement et en quelles circonstances ? Combien de paires de bretelles furent données? Le FMR était-il le seul régiment à en disposer ? Se portaient-elles comme n’importe quelle autre paire de bretelles ou avaient-elles de particularités? Quelqu’un en aurait-il conservé une paire comme souvenir de guerre ou autre?

Comme je le disais, je ne sais pas grand chose des Fusiliers Mont-Royal, encore moins au sujet de bretelles. En tout cas Adrien Tremblay n’en portait pas sur cette photo prise le 31 janvier 1944 avant de se retrouver overseas

Adrien Tremblay janvier 1944

Pour en savoir plus sur Roméo Gauvreau…

Source:

http://lesfusiliersmont-royal.com/musee/fr/mediatheque-item/romeo-gauvreau/

ROMÉO GAUVREAU

Après les membres de la famille Forget (Sir Rodolphe et Maurice) qui seront tous deux colonels honoraires du régiment, les Fusiliers Mont-Royal connaîtront une autre famille dont le père et le fils serviront comme colonels honoraires.

En effet, le financier J. Roméo Gauvreau, père du brigadier général Guy Gauvreau, un des militaires les plus prestigieux de l’histoire du régiment Les fusiliers Mont-Royal, servira lui-même comme colonel honoraire dès 1941 au cours de la Deuxième guerre mondiale. Outre son fils le brigadier-général Guy Gauvreau, deux autres fils serviront au sein du régiment : Jacques aura le grade de major et Marcel le grade de caporal.

C’est donc dire que quatre membres de la famille Gauvreau porteront l’uniforme régimentaire à une époque ou une autre.

Les membres des Fusiliers Mont-Royal, en service durant la Deuxième Guerre se souviendront surtout du colonel J. Roméo Gauvreau comme étant celui qui aura fourni à chacun une paire de bretelles qui s’avérera très utile.

C’est cependant surtout à partir de 1932, comme deuxième vice-président du Parc Belmont, célèbre parc d’attractions moderne, situé à Cartierville, sur les bords de la Rivière-des-Prairies pendant un demi-siècle, qui avec sa trentaine de manèges et de montagnes russes à charpente de bois feront la joie de plusieurs générations d’enfants que Roméo Gauvreau se fera connaître.

À cette époque, le premier vice-président de la compagnie est l’entrepreneur bien connu Charles-Émile Trudeau, le père du futur premier ministre du Canada Pierre Elliot Trudeau. C’est en 1993 que J. Roméo Gauvreau deviendra président, poste qu’il occupera jusqu’à son décès en 1967. Son fils, le major Jacques Gauvreau, lui succédera jusqu’en 1979.

Par ailleurs, le Colonel J. Roméo Gauvreau sera également connu dans le domaine sportif en tant que vice-président des Royaux de Montréal, l’équipe professionnelle de baseball de Montréal qui pendant plusieurs décennies jouera au Stade Delormier en tant que filiale des Dodgers de Brooklyn au sein de la Ligue internationale de baseball. Le Colonel J. Roméo Gauvreau figure d’ailleurs sur la photo officielle de la signature du contrat de Jackie Robinson comme premier joueur noir à évoluer dans le baseball professionnel américain.

Pic – Le mot de la fin

Comment honorer un pilote de Spitfire canadien-français…?
J’avais trouvé ceci sur un forum l’an dernier.

On 24/12/1944 F/O. Picard of 416 Squadron made a crashlanding with his Spitfire LF.XVI SM308 at Evere airbase (Belgium). His plane had been damaged by US flak. Who can supply me the full name of this (probably) Canadian pilot ?

Many thanks and best regards

Luc

Puis Luc remettait ça…

Hi,

The orb of the Squadron (AIR27/1816) mentions that he was posted at this Squadron on 28/09/1944 and that he left to BPC during November 1945. The full name of this Canadian pilot (J/22883) is however not mentioned. What is BPC ?

Best regards

Luc

Richard avait le nom…

Luc. Taken from the Canada Gazette Joseph Fernand Guy Henri Picard J-22883
Richard

Voici ce que j’avais sur Pic. Une photo prise au No.13 SFTS St. Hubert.

Pic Picard est assis le troisième à droite. J’avais colorisé la photo afin de l’envoyer au grand debout dans la deuxième rangée.

Gordon Mackenzie Hill avait cette photo parmi une centaine d’autres qu’il avait précieusement conservées.

Gordon est à droite avec son ami Pic.

Picard et Hill

Il avait aussi celle-ci qui avait fait la une dans les journaux du Québec…The French Connection. B.90 Nault - Picard - Menard - Brouillard
Je termine mon hommage à Pic Picard avec cette photo prise à Petit Brogel en Belgique. Nius sommes au mois de mars 1945.Pilots at B-90 Petit-Brogel, Belgium Mar. 45.
Gordon Hill avait identifié pour la postérité tous les aviateurs qui apparaissent sur la photo avec la date d’arrivée dans l’escadrille 416.Pilots at B90 Petit Brogel
1. Chris Preston, J44034, arrivé le 21 février 1945.
2. Gordon Hill, [Gordie] arrivé le 2 octobre 1944.
3. F/O W.D. Hill, J35989, [Wally] arrivé le 14 novembre 1944.
4. F/O K.J. Ken Williams, J9261, arrivé le 26 décembre 1944.
5. Jack Leyland, J26993, arrivé le 18 octobre 1944, ex-421e Escadron.
6. Le F/O Keith F. Scott, J21239, arrivé le 27 février 1945.
7. F/O S.H. Steve Straub, arrivé début octobre 1944.
8. Chuck Darrow, arrivé au début octobre 1944.
9. Larry L. Spurr, arrivé le 23 août 1944.
10. F/O B.E. Parry [Bert], J14717, arrivé le 13 janvier 1945.
11. F/O C.W. Haines [Cliff], J49322, arrivé le 21 janvier 1945.
12. F/Sgt. N. M. McGregor [Mac], R193516, arrivé le 21 janvier 1945.
13. Le F/O L. P. Comerford [Len], arrivé le 4 octobre 1944, ex-403e Escadron.
14. Le lieutenant d’aviation Neil G. Russell J8136, arrivé le 4 juillet 1944, ex-Malte, 2e tour.
15. F/O W.I. Gordon [Rocky], J6718, arrivé le 27 février 1945, à son 2e tour d’opérations.
16. S/L J.D. Mitchener DFC, [Jake], J16799, prend le commandement en novembre 1944, en remplacement du S/L J. F. McKiroy, DFC, fin de tour.
17. C.O. Le F/O G. A. Cameron [Joe silencieux], arrivé le 3 juillet 1944, ancien de Malte, 2e tour d’opérations.
18. Le F/O Vernon W. Mullen [Moon], arrivé le 15 mars 1945. Abattu par un P-51 américain, le 31 mars 45.
19. F/O L.J.R. Jean [Lou], arrivé le 20 octobre 1944.
20. F/O S.A. Round [Sam], J42360 arrivé le 3 février 1945.
21. W. L. McCallum [Mac] J37906, arrivé le 3 février 1945.
22. Walter Norman Douglas. [tué le 14 mai 1945, accident, coup de fusil en pleine figure].
23. F/O F.G.H. Picard,[Pic] arrivé le 29 septembre 1944.
24. P/O W.G.D. Roddie, [Bill], J86972, arrivé le 9 août 1944.
25. Sergent Brechnel, membre de l’équipe au sol.

On 24/12/1944 F/O. Picard of 416 Squadron made a crashlanding with his Spitfire LF.XVI SM308 at Evere airbase (Belgium). His plane had been damaged by US flak. Who can supply me the full name of this (probably) Canadian pilot ?

Le temps n’a pas favorisé l’aviation en décembre et vraiment nous avons été retenus au sol longtemps. Un matin, le soleil réussit enfin à percer le brouillard et nous reçûmes l’ordre de nous rendre au-dessus de St-Vith. Il s’agissait pour nous de bombarder des concentrations de troupes et de détruire du matériel. Regardez ces photos, nous ne les avons pas manqués. Mais la flak était dense et bien dirigée. En fait nous étions partis cinq Spits et deux sont revenus. Je fus atteint sous le fuselage et lorsque que je revins à la base je m’aperçus que je ne pouvais descendre mes roues pour l’atterrissage. Il me fallait faire tomber mon réservoir auxiliaire d’essence et tenter un atterrissage sur le ventre. C’était la 1ère fois que je tentais l’expérience. Lorsque mon réservoir se détacha je demandai toute la piste et vogue la galère. Mon Spitfire épousa le sol de façon magnifique. Je me suis remis un petit verre de cognac ensuite.

Pic Picard

Mis à jour le 10 février 2022 avec un article paru dans le Petit Journal du 30 décembre 1945 (voir à la fin du billet original)


Un de mes lecteurs qui m’a envoyé récemment cet article de journal.

Le Nouvelliste 1945-03-07_07b

Le Nouvelliste

TROIS-RIVIÈRES, MERCREDI 7 MARS 1945

Les aventures d’un pilote de Spitfire

« Vous êtes veinard de me trouver ici aujourd’hui » me dit le lieutenant d’aviation Fernand Picard, de Montréal (1244 Boulevard Gouin Ouest) pilote de Spitfire de l’escadrille City of Oshawa actuellement en Belgique. Je pars cet après-midi en congé de deux semaines. Je m’en vais faire du ski à Chamonix. C’est un coin de pays dont je rêve depuis longtemps. »

Picard a cinquante heures de vol en opération de guerre. Sans doute oubliera-t-il à la frontière suisse les dernières envolées au-dessus de la mitraille. Nous prenons le déjeuner ensemble nous causons longuement.

Cet aviateur montréalais est dans l’Aviation canadienne depuis octobre 1941. Il gradua à St-Hubert en 1943 et puis se rendit en Angleterre où il put parfaire son entraînement au vol de guerre. C’est en septembre dernier qu’il prenait part à une mission sur Arnhem, sa première et dont il se souviendra toujours.

« Pour une première opération ce fut dur » raconte-t-il. « II s’agissait pour nous d’exercer une surveillance étroite au-dessus d’un pont que des parachutistes allemands voulaient faire sauter. La Luftwaffe fut très active ce jour-là. Notre mission fut assez productive puisque le pont resta en place et que nous descendîmes sept F. W. 190. Un huitième fut assez endommagé.

—Quelles furent alors vos impressions?

— Oh je vous assure bien que j’étais trop occupé. Nous sortons de nous mêmes dans des moments pareils. Ce n’est qu’au retour que nous semblons réaliser vraiment ce qui vient de se passer.

Le lieutenant Picard a effectué toutes ses sorties vers l’Allemagne et au-dessus des objectifs les mieux défendus. Il est d’avis que le nouveau système de défense anti-avion des Boches est plus terrible qu’il y a un an. « Dans certains coins il fait chaud je vous l’assure. II leur est très difficile de nous atteindre nous autres tout de même. Ils frappent mieux les bombardiers. J’ai pris part à quelques missions en Ardennes belges récemment… »

— Tiens vous devez avoir quelque chose d’intéressant à raconter à ce sujet n’est-ce pas?

— Le temps n’a pas favorisé l’aviation en décembre et vraiment nous avons été retenus au sol longtemps. Un matin, le soleil réussit enfin à percer le brouillard et nous reçûmes l’ordre de nous rendre au-dessus de St-Vith. Il s’agissait pour nous de bombarder des concentrations de troupes et de détruire du matériel. Regardez ces photos, nous ne les avons pas manqués. Mais la flak était dense et bien dirigée. En fait nous étions partis cinq Spits et deux sont revenus. Je fus atteint sous le fuselage et lorsque que je revins à la base je m’aperçus que je ne pouvais descendre mes roues pour l’atterrissage. Il me fallait faire tomber mon réservoir auxiliaire d’essence et tenter un atterrissage sur le ventre. C’était la 1ère fois que je tentais l’expérience. Lorsque mon réservoir se détacha je demandai toute la piste et vogue la galère. Mon Spitfire épousa le sol de façon magnifique. Je me suis remis un petit verre de cognac ensuite.

—Mais en plus de ces missions d’attaque, est-ce que vous êtes chargé d’un autre travail les airs?

— Oui, nous faisons l’escorte des Mitchell et des Marauder. Voilà un travail intéressant. Nous ne rencontrons pas beaucoup d’avions ennemis et la besogne nous est plutôt facile.

Le lieutenant Picard aime son métier. II est heureux dans les airs et comme tous nos pilotes canadiens il est le premier rendu dans sa carlingue lorsqu’il s’agit d’aller démontrer aux Boches de quel bois se chauffent les nôtres.

—Vous étiez ici le 1er janvier lorsque les Allemands ont effectué leur raid sur les aérodromes?

— Oui j’y étais. Il est admis que ce fut une surprise, mais ils l’ont payé cher. Je ne crois qu’ils se risquent de nouveau car ils trouveront certains changements dans la réception.

 

TRANSLATION

Le Nouvelliste

TROIS-RIVIÈRES, WEDNESDAY, MARCH 7,1945

The adventures of a Spitfire pilot

« You’re lucky to be here today, » said Flying Officer Fernand Picard of Montreal (1244 Gouin Boulevard West), Spitfire pilot of the City of Oshawa Squadron in Belgium. I’m going on a two-week leave this afternoon. I’m going skiing in Chamonix. It’s a part of the country I’ve been dreaming about for a long time. »

Picard has 50 hours of flight time in wartime operations. At the Swiss border, he will no doubt forget the last flights over war-torn Europe. We had lunch together and talked for a long time.

This Montreal aviator has been with the Canadian Air Force since October 1941. He graduated in St. Hubert in 1943 and then went to England where he was able to perfect his flight training. It was last September that he took part in a mission to Arnhem, his first and one he will always remember.

« For a first operation it was hard, » he says. » We had to keep a close watch over a bridge that German paratroopers wanted to blow up. The Luftwaffe was very active that day. Our mission was quite productive as the bridge remained in place and we shot down seven F.W.190. An eighth one was quite damaged.

―What were your impressions then?

―Oh I assure you, I was too busy. We don’t think about anything at times like this. It’s only when we get back that we seem to realize what really happened.

Lieutenant Picard made all his sorties over Germany and over the best defended objectives. He’s of the opinion that the German’s new air defense system is worse than it was a year ago. « In some places it was hot, I assure you. It was very difficult for them to reach us anyway. They hit bombers better. I’ve been on some missions in the Belgian Ardennes lately… »

―Here you must have something interesting to tell about it, don’t you?

―The weather was good for flying in December and we were really struck for a long time on the ground. One morning, the sun finally broke through the fog and we were ordered to go over St-Vith. It was about bombing concentrations of troops and destroying equipment. Look at these pictures, we didn’t miss them. But the flak was dense and well directed. In fact we five Spitfires were sent and two came back. I was hit under the fuselage and when I came back to the base I realized that I could not lower my landing gear. I had to drop my auxiliary fuel tank and try to land on the belly. It was the first time I had tried this manoeuvre. When my drop tank came off I asked for the whole runway to land. My Spitfire touched ground in a beautiful way. I got myself a little glass of cognac after.

―But in addition to these attack missions, what other kind of work do you have in the air?

―Yes, we escort Mitchells and Marauders. That’s an interesting job. We do not encounter many enemy planes and the task is rather easy for us.

Lieutenant Picard likes his job. He is happy in the air and like all of our Canadian pilots, he is the first one in his cockpit when the time comes to show the Germans what kind of pilots our people are.

―Were you here on January 1 when the Germans raided the airfields?

―Yes, I was there. It was admittedly a surprise, but they paid a heavy price for it. I don’t think they’re going to risk it again because they’ll find some changes in the reception.  

Fernand Picard était surnommé Pic par Gordon MacKenzie Hill.

Pic Picard B.174

J’avais écrit un billet sur Souvenirs de guerre en espérant un jour retrouver un descendant.  J’ai finalement eu ma réponse…

Fernand Picard 1917-1986


Mis à jour le 10 février 2022

 

Transcription

LE PETIT JOURNAL, 30 décembre 1945 13

« J’aurai mon avion personnel, » déclare un jeune pilote revenu sain et sauf de 113 sorties au-dessus de l’Allemagne

 

À peine descendu à Halifax et de retour dans son foyer, le jeune et brillant lieutenant de section Fernand Picard, 1244 ouest, boul. Gouin, qui a 1166 heures et 55 minutes de vol à son crédit et 113 sorties au-dessus de l’Allemagne, n’a qu’un désir: posséder son avion personnel et visiter le Canada en entier.

« Les États-Unis ont décidé d’entreprendre un programme de construction de pistes d’atterrissages, et il faudra bien que le Canada, à son tour, en vienne là. Pourquoi pas maintenant, puisque tôt ou tard il faudra répondre à la demande toujours croissante du transport par avion? » Voilà l’opinion d’un jeune qui a accompli plusieurs missions importantes au-dessus des territoires ennemis et qui fut cité à l’honneur non seulement dans les cercles de l’aviation, mais aussi dans les messages des correspondants de guerre et tout particulièrement par MM. Bruno Lafleur, Maurice Desjardins et autres.

Ce serait bien la moindre des choses, que le Canada permette à ses aviateurs revenus des cieux européens de mettre maintenant leur expérience au service du pays.

Non pas que ce soit une chose qui nous est due, souligne Picard, mais c’est une chose que le Canada dit aux Canadiens pour son propre avancement. Ce n’est pas une récompense pour les aviateurs qui sont de retour du front, mais un devoir pour le Canada de marcher au rythme des nations modernes.

Le lieutenant Fernand Picard dit qu’il est dix fois plus facile de piloter un avion commercial qu’un avion de guerre, « Spitfire » ou autres, et que par conséquent les aviateurs qui ont fait la guerre ont pour la plupart l’ambition de posséder leur « voiture aérienne » personnelle, soit pour leur propre agrément, soit pour gagner leur vie. Son ambition est de visiter Vancouver dont il a tant de fois entendu vanter les douceurs de la saison hivernale par ses camarades de l’escadrille 416 « City of Oshawa », qu’il n’a pas quittée durant 14 mois.

Un vrai Canadien

Le Canada, qui a toujours été son point de mire, est encore plus précieux aux yeux du lieutenant depuis qu’il a été mis en contact avec les Canadiens de toutes les provinces et, s’il était Canadien dans la force de l’âme avant son départ pour l’Europe, il aime encore plus son pays et se dit toujours prêt à le défendre. « Ce n’est pas aux autres à défendre le Canada, c’est le devoir des Canadiens de le défendre, tant en période de guerre qu’en période de paix. »

Le lieutenant de section Fernand Picard est natif de Bordeaux (Montréal). Après son cours primaire à l’école paroissiale, compléta ses études supérieures à St-Louis du Mile End puis à l’école supérieure St-Viateur. Il laissa sa situation pour s’enrôler définitivement le 17 octobre 1941. Depuis octobre 1939, il était de la force non permanente. Il fit plusieurs stages au Canada avant de s’embarquer pour l’Europe. C’est ainsi qu’il a été successivement cantonné à Québec, Lachine, Fingal, Victoriaville, et au Cap-de-la-Madeleine où, le 22 juillet 1942, il fit sa première envolée avec un instructeur. Moins d’un mois après le 13 août 1942, il accomplit son premier vol solo. Il passa ensuite à St-Hubert, où on lui remit ses ailes, et à Trenton, Ontario, où il rencontra un comparolssien M. Pilon; à Mont-Joli, il fit effectuer sa première envolée à un autre comparoissien, Pierre Beaudin, il y rencontra le frère de ce dernier, le chef d’escadrille Roland Beaudin. Ce fut ensuite Bagotville, où il s’entraîna particulièrement avec les avions de type Hurricane et finalement, les camps Borden et Greenwood, où il compléta son entraînement avec 822 heures et 30 minutes de vol. Fin avril 1944, il s’embarque à Halifax sur l’Empress of Scotland, anciennement Empress of Japan.

En Europe

De Liverpool, il est dirigé vers Ennsworth, centre de rassemblement des aviateurs qui, de là ils sont divisés pour alimenter plusieurs bases d’entraînement. Le lieutenant Picard fit un stage à Rednal où durant sept semaines il fit connaissance avec les Spitfire. Ce fut ensuite Montford-Bridge, pour l’entraînement final sur le même type d’avions.

Il fut ensuite dirigé vers Bognor-Regis, sur la côte sud-est de Angleterre, près de Happy-Valley, qui à l’époque recevait avec crainte les V-1.

Parvenu en Belgique, il remplace un pilote le jour même de son arrivée, une heure et demie seulement après avoir mis le pied sur le sol belge. Il était l’un des pilotes officiels de l’escadrille no 416 et commença son premier « sa première sortie » au-dessus d’Arnhem, en Hollande, où l’on avait laissé tomber des milliers de parachutistes. Il s’agissait de protéger le seul des deux points encore en usage de la route de Nimègue, au cas d’une retraite éventuelle de nos soldats, retraite qui ne se fit pas, grâce au succès de l’avance des armées alliées. Les patrouilles se composaient de 12, 6, 4 ou 2 avions, suivant les exigences de l’heure, et chacun des pilotes était muni d’appareil récepteur et émetteur.

Lors de l’une de ses toutes premières missions, le Lt Picard et ses onze compagnons durent faire face à un groupe de 30 avions allemands qui, comme c’était leur coutume, ne formaient pas une escadrille ordonnée comme chez les Alliés. Sept avions ennemis furent détruits et un endommagé. Les autres prirent la fuite sans avoir même effleuré les appareils de l’escadrille City of Oshawa. L’on avait pour mission de découvrir des positions ennemies, de couper des lignes de chemin de fer, de bombarder en plongées avec deux bombes attachées sous les allées, des cours de triage. comme celles d’Osnabruck (Allemagne) et plusieurs autres centres manufacturiers. Quand on avait réussi à bombarder les cibles indiquées ou que les nuages trop bas ne permettaient pas d’accomplir la mission, les bombes étaient dirigées sur d’autres centres connus où l’on fabriquait du matériel de guerre. On avait surtout pour mission de mitrailler du matériel roulant ennemi. « J’ai visité plusieurs villes allemandes, à partir de Cologne, la région de la Ruhr, Kiel, Yibeck et autres centres du Nord de l’Allemagne: 90 % des villes sont détruites et parfois les villes en entier, » dit le Lt Picard avec une joie dans l’œil et une satisfaction d’avoir été utile à son pays aux nations alliées.

« Je n’ai jamais pensé que le Canada devrait se laisser défendre par les autres, dit-il au moment où nous le quittons. Nous avons des privilèges, ici au Canada et ces privilèges nous confèrent des responsabilités. Il faut savoir prendre ses responsabilités et faire son devoir. »

Lors de sa sortie, il bombarda un train à Pritzwalk, à 60 milles de Berlin. « C’était le 18 avril 1945, la guerre ne tarda pas à tirer à sa fin, mais j’avais encore 14 sorties à effectuer. »

Le lieutenant Fernand Picard arriva à Halifax à bord du Monarch of Bermuda. Il est heureux d’être de retour avec les siens et souligne avec orgueil que l’escadre que formaient les escadrilles dont la 416, dont il faisait partie, était entièrement composée de Canadiens du plus modeste mécano au commandant.

Le Spitfire du lieutenant Picard a été touché à trois reprises par l’ennemi et chaque fois, le pilote montréalais emmena son avion à sa base. L’an dernier, la veille de Noël, ses roues d’atterrissage avaient été touchées; il fut forcé, comme on dit communément, d’’atterrir sur le ventre, » sans toutefois se blesser. Il est revenu de la guerre en parfait état physique, heureux de son expérience et encore plus heureux d’avoir servi son pays.

 

Avis de recherche – Flight Lieutenant Louis Nault – Flying Officer Jacques Ménard

Pas facile d’honorer la mémoire de la French Connection dans l’histoire de l’aviation canadienne. Moins que rien sur Internet lors de mes recherches sur le capitaine d’aviation Louis Nault, l’aviateur qui se tient à gauche aux côtés de « Pic » Picard.

Selon moi le capitaine d’aviation Louis Nault est devenu après la guerre un Wing Commander. Je l’ai retrouvé à la station radar Moosonee le 2 juillet 1962. C’est le seul indice que j’ai trouvé.

Source:

http://www.c-and-e-museum.org/Pinetreeline/other/other28/other28i.html

On écrit que le 3 décembre 1963… Il lance la première pierre de la saison de curling.

Curling season officially under way, with W/C LL Nault throwing the first rock. First snowmobile run across the Moose River to Moose Factory Island.

Un peu plus d’information ici pour l’année 1964…

Source:

http://www.c-and-e-museum.org/Pinetreeline/other/other28/other28j.html

Moosonee, ON
1964 – Historical Report – John Shearer

Historical Report
RCAF Station Moosonee 1964

Key Personnel & TOS Date

S/L EAE Ireland CO 16 Jul 64

F/L HA Llewellyn CGEO 2 Sep 64

F/L E Dolter CAdO 20 Oct 63

F/L DR Lawrence SCEO 1 Sep 63

F/L RF Burger SCOO 18 Nov 63

F/O JB Walshe SLogO 1 Jun 63

F/O PF Gray SAO 6 Jan 63

F/O FL Embury N/S 15 May 64

 

Introduction and Summary of Years Events

RCAF Station Moosonee is located on the south west end of James Bay. The role of 15 Radar Squadron is to collect and transmit radar data appearing within the area of coverage to our SAGE Centre.

During the year 1964, the perimeter fencing project was completed thus increasing the security of the unit in addition to providing an increase in safety for dependent children by restricting their movements.

The recreational facilities of the unit were increased by the erection of a Butler Building thus providing an indoor skating and hockey rink. In addition, plans were formulated to establish a Hobby Shop and a Rod and Gun Club both of which would be functional in 1965.

Training

The changeover from manual to automatic necessitates the training of airmen so that they might become familiar with new systems and equipment.

One Radar Tech Senior NCO attended a Ground Radar Interrogator Course at Keesler Air Force Base. Three Radar Techs attended FPS-507A course at Clinton.

Unit was visited by an EMU Team who gave ECM lectures to all DMCC personnel.

Technical

During 1964 the 0A-3751 (SAT CU/ASTRA) ECM Strobe Determination Receiver was installed. It enables the passive tracking of jamming aircraft thus providing required information to North Bay Direction Centre for triangulation of jamming aircraft. The above enhances our capability in tracking aircraft during active jamming.

Administration

On 15 July 64 S/L EA Ireland CD arrived to assume Command of the 15 AC&W Squadron from W/C LL Nault CD transferred to NATO College Paris.

A Mixed Mess Dinner was held in the Officer’s Mess 1 Apr 64 commemorating the RCAF 40th birthday.

LAC Guevin and LAC Henley were presented with Suggestion Awards at a Commanding Officer’s Parade.

On 14 Nov 64 the first signs of Freeze-up were evident necessitating the calling in of a doctor to RCAF Station Moosonee. On 16 Nov 64, F/L TM Murray MED/MO arrived from Station North Bay to cover period of freeze-up departing 1 Dec 64.

Organization

On 15 July 64, W/C LL Nault returned to Moosonee from Annual Leave to officially hand over the Station to S/L EA Ireland. Actual handover took place 17 July when S/L Ireland assumed Command of RCAF Station Moosonee.

Official Visits and Inspections

27 Jan 64

F/L Steward ADCHQ arrived for CE Staff Visit.

24 Feb 64

A/C Pollard, Commander of Ottawa Sector, arrived with W/C F Colimone and Brigadier HR Thyng to conduct an inspection of Operations departing the same day for Great Whale.

25 Feb 64

A/V/M Hendrick, AOC ADC, arrived with G/C Cameron, G/C Olson, W/C Riddell and S/L Steene to conduct annual AOC’s Inspection.

2 Mar 64

F/O AJ Frass ADCHQ arrived to conduct Food Services Staff Visit.

31 Mar 64

Unit was visited by 54 students plus 4 school teachers from Cedar Brae High School Scarborough – visit lasted three days during which transportation and accommodations were provided. A tour of the Station was arranged in addition to making the recreational facilities on the unit available.

2 Apr 64

Forty-five Air Cadets from 632 Squadron Moose Factory visited the unit. A tour of the Station and a swim was made available to all visiting cadets.

1 Jun 64

Major Burgess of the Postal Corps arrived for a three day annual visit.

21 Jul 64

A/V/M Harvey (Commander NNR), G/C Matheson, W/C Yarnell, F/L Simonson and Mr. Laskoski arrived for a one day inspection departing 22 Jul 64.

11 Jun 64

G/C Schraeder, G/C Williams and S/L MacKay arrived to conduct annual Air Cadet Staff Visit at Moose Factory departing 12 Jun 64.

Recreation

The sports program on Station Moosonee is quite extensive due primarily to its isolated position.

In Jan 64, RCAF Station Moosonee played their first hockey game against the Moosonee Bombadiers in the James Bay Hockey League. The hockey league was not too successful due primarily to climatic conditions plus the fact that only outdoor rinks were available.

Curling again dominated the field as the most popular past time sport. This unit had two leagues, a regular and a mixed league comprised of 16 rinks in each. In addition there were several bonspiels including an open bonspiel all of which were huge successes.

RCAF Station Moosonee played host to Canadair Variety Show which arrived on the eve of this Station’s first Winter Carnival. This unit plus the local population enjoyed themselves immensely.

In Mar 64, Station Moosonee held their first Winter Carnival. It featured skidoo and dog team races, ice sculptures, plus other related sports competitions for children.

Bowling is another popular sport supported by two leagues; an intersection and a women’s league. The season as a whole was a huge success with trophies being awarded at an overall Station Sports Banquet.

During the summer months Fastball and Fishing became quite popular. Both however, are restricted primarily to the large number of bugs that are predominate at northern posts. Most personnel, however, do support both.

We hope that in the next year the Fish and Game and Rod and Gun Club will become even more popular.

Public Relations

Public relations on an isolated unit are limited to national stories and hometown releases. There are no incidents of national interest in the past year other than the fact that the unit PRO arranged for dependent wives to make a tour of the Tower. In addition to this, the UPRO arranged a Station Tour for the 54 students and 4 school teachers from the Cedar Brae High School in Scarborough. Judging from the letters of thanks, the hospitality of the unit was appreciated by the visiting group.

Other

In Sep 64, the Fire Hall answered a call to downtown Moosonee to fight a fire at David Wynne’s General Store.

In Dec 64, a PMQ fire occurred in G-14. Fortunately, no lives were lost other than two pet dogs.

On the 21 Dec 64, the Fire Hall again answered a call to assist in extinguishing a fire on an Austin Airway’s Norseman.

Monthly Record of Activities – 1964

5 Jan 64

First league hockey game between Station team and Moosonee Bombadiers.

9 Jan 64

Austin Airways Dakota missing enroute from Moosonee to Rupert House. Aircraft sighted by another company airplane at approximately 1700 hours.

10 Jan 64

Crew of Dakota rescued – one member was badly injured. The others sustained only minor injuries.

11 Jan 64

Giant Bonspiel in which Station Moosonee, Moose Factory, Cochrane and New Liskeard teams participated. FS Marshall won the A Event honours with Mr. S Tometuk of Moose Factory winning the B Event.

25 Jan 64

Canadair Variety Show scheduled to arrive at 1600 hours was cancelled due to bad weather at Moosonee.

26 Jan 64

W/C LL Nault dropped the puck to officially open the Station Hockey Rink in a game with Moose Factory and Black Hawks.

1 Feb 64

Mixed Bonspiel at Station Moosonee with teams from Moosonee and Moose Factory participating. Mr. A Snyder of Moosonee and Mr. M Calaiezzi also of Moosonee won A and B Events respectively.

9 Feb 64

Canadair Variety Show re-scheduled for today was once again cancelled; this time due to a shortage of aircraft.

24 Feb 64

A/C Pollard, Commander Ottawa Sector, arrived with W/C Colismone and Brigadier HR Thyng. The party departed at 1430 hours en route to Great Whale.

27 Feb 64

Command Band arrived at 1630 to give a concert which was followed by a Station Dance.

14 Mar 64

First Station Winter Carnival held on Saturday morning – Children’s games, Snow Sculptures. In the afternoon Skidoo and Dog Team races. Evening – Canadair Variety Show with a dance afterwards. A huge success.

31 Mar 64

Visit by 54 students plus 4 school teachers from Cedar Brae High School in Scarborough. Visit lasted 3 days, during which transport and accommodation were provided. Students were given a tour of the Station plus being allowed the use of all recreational facilities.

1 Apr 64

Mixed Mess Dinner celebrating 40th Anniversary RCAF at Officer’s Mess.

2 Apr 64

Visit by 45 Air Cadets – 632 Squadron Moose Factory. Tour provided plus a swim.

10 Apr 64

Officer’s Mess held a Formal Dinner Dance.

5 Jun 64

CO’s Parade – FS Knight presented with 22 year Clasp to CD.

9 Jun 64

Caterpillar Tractor authorized to dredge Butler Creek became stuck. Incoming tide covered the entire machine. Finally recovered with the aid of 3 civilian caterpillars. No apparent damage to unit Bulldozer.

17 Jun 64

Radio Station CHMO became operational.

15 Jul 64

W/C LL Nault returned with S/L Ireland for handing over of RCAF Station Moosonee.

17 Jul 64

Handing over Parade – S/L EA Ireland officially assumes Command of RCAF Station Moosonee. W/C LL Nault transferred to NATO College Paris.

21 Jul 64

A/V/M Harvey (Commander NNR), G/C Matheson, W/C Yarnell, Mr. Laskoski and F/L Simonson arrived for a one day inspection.

20 Aug 64

First CO’s Parade for S/L EA Ireland in Rec. Centre. Suggestion Awards presented to LAC Guevin and LAC Henley.

22 Sep 64

Firemen were called downtown for fire at David Wynne’s General Store – Nil Casualties.

9 Oct 64

Commanding Officer’s Parade.

31 Oct 64

Station Halloween Dance held with prizes awarded for best costumes.

11 Nov 64

Commanding Officer’s Parade – Remembrance Day.

1 Dec 64

River frozen solid and Moose Factory accessible by wheeled vehicles.

7 Dec 64

First game opening for the Curling Season.

16 Dec 64

PMQ fire occurred at 0910 hours at home of Sgt. Jacoby in G-14. Firemen were called and were in control of the fire by 1015 hours. No human casualties however, two pet dogs died.

Christmas party sponsored by the Community Council held this date for RCAF School children. Entertained by a Station Variety Show and Santa Claus.

17 Dec 64

Christmas Party sponsored by Station Messes and Institutes held this date for school children of Moosonee. Entertained by previous Variety Show and Santa Claus. Gifts and candy were presented.

21 Dec 64

Firemen were called at 1930 hours to assist Austin Airways in putting out a fire in a Norseman Aircraft.

31 Dec 64

New Year’s Eve Dance held this date in Recreation Centre. Station Band entertained.

 


Pas grand chose. I will just have to wait and see… si j’ai trouvé le bon Louis Nault.

Quant au Flying Officer Jacques Ménard…

25 février 1945, le Flying Officer Jacques Ménard fait un atterrissage forcé en Allemagne, mais il n’est pas blessé. Fait prisonnier, il est de retour en Angleterre au mois de mai.

Jacques Ménard démontre ses tactiques de combat aérien…

Dernier avis de recherche – Joseph Fernand Guy Henri Picard

Pic Picard avait fait tout un cadeau à Jules, le batman de l’escadrille 416.

Le 13 mai 1945, Pic Picard fit faire un tour d’avion au Batman Jules dans un Bücker Bü 181, le type d’appareil que nous voyons sur cette photo prise en Allemagne après la guerre.

Collection Walter Neil Dove

Voici ce que Clarence m’a écrit au sujet de Jules…

When 416 moved to Brussels, B.56 in December 44, they took on a civilian Batman named Jules. This northern part of Belgium spoke a language called « Flemish » which was a mix of Dutch and Belgian. Jules spoke all three languages, and was most important in obtaining anything he could beg, borrow, or steal, for the Canadians. He was loved by all the Canadians and most important in finding, fire-wood, booze, etc. Gordon took three images of Jules, the forgotten Batman in RCAF history.

Pic Picard a survécu à la guerre.

Il quitte l’escadrille 416 en novembre 1945, puis on perd sa trace à tout jamais… jusqu’en 2017 sur Souvenirs de guerre.

Pic et Gord étaient de bons amis comme en témoignent toutes les photos conservées précieusement par Gordon Hill depuis 1945.

 

 

Louis Nault, « Pic » Picard, Jacques Ménard et Roland Brouillard

Photo de groupe prise en mars 1945 à Petit Brogel en Belgique

Dernier avis de recherche…

 

 

 

 

Avis de recherche – Louis Jean, pilote de Spitfire

On trouve peu d’information sur Louis Jean que l’on voit ici sur cette photo de la collection de Gordon Hill.

Gordon Hill les a tous identifiés pour Clarence Simonsen.

De gauche à droite : Sharun, Bill Bridgman, Wally Hill, Gordon Hill, Lou Jean, Webb Harten, Jack Leyland, « Tap » Tapley et Dave Harling qui est sur l’aile.

La photo a été prise à Petit Brogel, en Belgique, avant le 1er janvier 1945. Facile à mettre une date, car le capitaine d’aviation Harding a péri lors de l’attaque de la Luftwaffe le 1er janvier 1945.

Voici une page des Operational Record Books de l’escadrille 416.

Une mine précieuse de renseignements.

On y apprend que le Spitfire de Louis Jean a été mitraillé quand il était sur le point de décoller comme celui de Louis Nault et de Ken Williams.

Voici le rapport de l’attaque qui fut dévastatrice.

Une page d’histoire…

Plutôt quatre en fait.

 

 

Le Flight Lieutenant Harling DFC, un petit gars de Westmount, n’a pas eu de chance. Il a réussi à décoller, mais s’est fait abattre par la suite.

Montage réalisé par Clarence Simonsen

 

David Harling
Archives Canada

12 jours plus tard, ce sera le tour de Bridgman de périr, touché par la flak.

William Bridgman
Archives Canada

Clarence rencontre mardi prochain Gordon Hill pour lui remettre son logbook. Clarence l’a numérisé à ma demande. Pour remercier Gordon, je lui ai fait ce petit souvenir de guerre.

Joseph Fernand Guy Henri Picard J-22883

Pas grand chose pour honorer un pilote canadien-français…

Ceci trouvé sur un forum.

On 24/12/1944 F/O. Picard of 416 Squadron made a crashlanding with his Spitfire LF.XVI SM308 at Evere airbase (Belgium). His plane had been damaged by US flak. Who can supply me the full name of this (probably) Canadian pilot ?

Many thanks and best regards

Luc

Puis une réponse…

Hi,

The orb of the Squadron (AIR27/1816) mentions that he was posted at this Squadron on 28/09/1944 and that he left to BPC during November 1945. The full name of this Canadian pilot (J/22883) is however not mentioned. What is BPC ?

Best regards

Luc

Richard avait le nom…

Luc. Taken from the Canada Gazette Joseph Fernand Guy Henri Picard J-22883
Richard

Je devrais peut-être écrire à Luc…

Pic Picard, assis, le troisième à droite

 

Joseph Fernand Guy Henri Picard J-22883, assis, troisième à droite

Souvenirs de guerre- Souvenons-nous

Je voudrais bien me souvenir, encore faut-il que les anciens combattants aient pu nous en parler.

En parler, il n’y a pas beaucoup d’anciens combattants qui en ont parlé. Certains ont raconté des histoires à dormir debout sur leurs souvenirs de guerre. C’est un peu ce qui avait amorcé ma recherche sur l’oncle de ma femme.

Lui, il n’en a jamais parlé. Peut-être en avait-il parlé à son frère Jacques, mon beau-père. Lui, il ne m’en a jamais parlé. Jamais parlé non plus du temps où il gardait les prisonniers allemands à Terre-Neuve.

On ne parle pas de ses mauvais souvenirs. Léo Major ne s’est vraiment ouvert à ses proches.

Il a vite compris en revenant de la guerre.

Il a fallu qu’on veuille l’honorer pour enfin sortir ses souvenirs de guerre de sa mémoire.

Honorer un Canadien français…

Comment faire pour honorer la mémoire de Pic Picard?

J’aimerais bien le faire avec ses descendants, mais ils ignorent probablement tout de leur père.

Pic Picard a été pilote de Spitfire dans l’escadrille 416.

J’en sais juste un peu sur lui et sur la « French Connection »

Nault, Picard, Brouillard et Ménard

« Pic » se retrouve aussi sur cette photo de la collection de Gordon Hill.

La guerre est finie et il a survécu, sauf ses souvenirs de guerre…

Avis de recherche – Pilotes de Spitfire de l’escadron 416

Une recherche qui n’en finit plus.

Ce n’est pas la mienne…

Toute une découverte quand j’ai vu cette photo qui provient de la collection de Gordon McKenzie Hill!

Gordon Hill avait en plus identifiés tous les pilotes lors d’une visite de Clarence Simonsen.

Clarence a recopié tous les noms et je vous les traduis.

  1. F/O Chris Preston J44034, arrivé le 21 février 1945.
  2. F/O Gordon Hill, [Gordie] arrivé le 2 octobre 1944.
  3. F/O W.D. Hill J35989, [Wally] arrivé le 14 novembre 1944.
  4. F/O K.J. Ken Williams J9261, arrivé le 26 décembre 1944.
  5. F/O Jack Leyland J26993, arrivé le 18 octobre 1944,  ancien du 421 Squadron.
  6. F/O Keith F. Scott J21239, arrivé le 27 février 1945.
  7. F/O S.H. Steve Straub, arrivé au début octobre 1944.
  8. P/O Chuck Darrow, arrivé au début octobre 1944.
  9. F/L Larry L. Spurr, arrivé le 23 août 1944.
  10. F/O B.E. Parry [Bert] J14717, arrivé le 13 janvier 1945.
  11. F/O C.W. Haines [Cliff] J49322, arrivé 21 janvier 1945.
  12. F/Sgt. N.M. McGregor [Mac] R193516, arrivé 21 janvier 1945.
  13. F/O L.P. Comerford [Len] arrivé le 4 octobre 1944, ancien du 403 Squadron.
  14. F/L Neil G. Russell J8136, arrivé le 4 juillet 1944, un ancien de Malte, 2e tour d’opérations
  15. F/O W.I. Gordon [Rocky] J6718, arrivé le 27 février 1945, 2e tour d’opérations
  16. S/L J.D. Mitchener DFC, [Jake] J16799, assume le commandement en  novembre 1944, remplaçant le S/L J.F. McKiroy, DFC, tour d’opérations terminé.
  17. O. F/O G. A. Cameron [Joe le silencieux] arrivé le 3 juillet 1944, ancien de Malte, 2e tour d’opérations.
  18. F/O Vernon W. Mullen [Moon] arrivé le 15 mars 1945. Abattu par un P-51 Mustang américain le 31 mars 1945.
  19. F/O L.J.R. Jean [Lou] arrivé le 20 octobre 1944.
  20. F/O S.A. Round [Sam] J42360 arrivé le 3 février 1945.
  21. F/O W. L. McCallum [Mac] J37906, arrivé le 3 février 1945.
  22. F/O Walter Norman Douglas. [tué le 14 mai 1945, accident, décharge d’un coup de fusil de chasse dans la face].
  23. F/O F.G.H. Picard [Pic] arrivé le 29 septembre 1944.
  24. P/O W.G.D. Roddie [Bill] J86972, arrivé le 9 août1944
  25. Brechnel, membre du personnel non naviguant.

Depuis plus de 50 ans, Clarence Simonsen se passionne d’histoire de l’Aviation royale canadienne.

C’est en 2015 qu’il me trouve sur son chemin grâce à une photo que j’avais mise sur un de mes blogues. Depuis notre amitié virtuelle n’a cessé de croître.

Voici ce qui nourrit sa passion depuis quelques mois…

Je suis en train de mettre en ligne le fruit de ses recherches…

Voici le début. Il en reste encore à venir

Pas obligatoire de tout lire.

https://clarencesimonsen.wordpress.com/2017/08/31/crabapple-fighter-hurricane-mk-xii-serial-814-rcaf-5389/