
Voici la suite de ma deuxième rencontre virtuelle avec la nièce d’un marin fait prisonnier après le naufrage du destroyer canadien Athabaskan.

Selon sa nièce, Gérard Tourangeau serait le numéro 6 sur ce montage fait à partir d’une photo prise du documentaire du naufrage de l’Athabaskan visionné en 2010 sur Historia.
Je ne vais pas réécrire toute l’histoire du naufrage sur mon blogue.
Vous trouverez la première partie ici…
Elle est de la plume d’Yves Dufeil. La suite se trouve facilement.
Article original de ma première rencontre virtuelle.
Un autre héros de guerre méconnu.
J’aimerais savoir si mon oncle faisait partie de votre équipage car ma tante étant décédée, elle a légué des objets de l’époque de la guerre à mon fils qui est rendu à 20 ans maintenant et qui là me semble prêt à lire et à apprendre sur le sujet. Moi je me souviens un peu, mais il me manque des renseignements. Le livre sur le bateau a été légué au fils de mon oncle pouvez-vous m’en référer un. Il se nommait Gérard Tourangeau et m’a raconté lorsque le bateau a été attaqué et lui avait été brûlé au visage car lorsqu’il est ressorti à la surface, il est ressorti dans une flaque d’huile en flammes. Il m’a parlé de la guerre que très tard dans sa vie. Surtout de l’Allemagne. On en a su que très peu.
Je sais une chose vous êtes des hommes et ou vos oncles pères et autres parents sont des hommes fiers et remarquables…
Merci
Nadine m’a envoyé cet autre message…
Voici les médailles de mon oncle et une reproduction de la cloche de l’Athabaskan reçue par la Ville de Montréal lors d’une réception honorifique.


Nadine m’en a dit un peu plus au sujet de son oncle Gérard Tourangeau.
Pour ma part, ça me fait plaisir de vous informer de ce que nous savons car nos souvenirs avec lui sont fantastiques.
Je vais tenter d’aller prendre une photo de sa pierre tombale la semaine prochaine.
Je sais qu’il a terminé sa vie dans sa maison de Chambly avec sa femme et son drapeau au bout de son mât au bout de sa cour et qu’il allait le saluer à chaque jour. Il était toujours bien vêtu et ses vêtements étaient toujours repassés de façon impeccable. Que ce soit ma tante ou non qui ait fait le repassage, je suis certaine qu’il le faisait lui même.
C’était exceptionnel de le voir travailler dans le garage aussi impeccable. Sans parler de son atelier où tout était rangé et classé de façon méticuleuse.
Mais le plus marquant pour toute la famille, c’est lors qu’il coupait la miche de pain ou partageait de la nourriture dans les assiettes. C’était en portions ou tranches tellement égales.
Jusqu’au jour où il nous a raconté son petit bout histoire lorsqu’il était prisonnier avec d’autres marins en Allemagne et qu’ils étaient entre des planchers et qu’il avait réussi à obtenir des provisions de nourriture. Il devait les diviser de façon très égale entre tous pour ne pas créer de litiges en ces moments d’instance fragilité d’émotions où la faim peut justifier les moyens.
Je n’arrive toujours pas à croire qu’ils sont revenus d’Allemagne vivants.
Ce que j’aimerais savoir c’est la position de mon oncle dans le navire et comment il était avec les autres. Avec nous il était gentil discret et secret et il adorait sa mère qu’il a gardée chez lui avec ma tante jusqu’à sa mort .
Merci pour tout
Nadine
Gérard Tourangeau a été prisonnier au camp Marlag und Milag Nord. Un autre marin y était, Jim L’Esperance, et son fils avait partagé des photos que son père avait en sa possession.
Jim L’Esperance
L’image suivante est tirée d’un documentaire sur l’Athabaskan diffusé sur Historia en 2010.

Gérard Tourangeau y est peut-être. Jim L’Esperance est à gauche dans la première rangée.
Cette même photo se retrouve dans le livre Unlucky Lady avec d’autres photos des prisonniers prises par les Allemands.

À suivre…
Marlag und Milag Nord

photo prise des marins de l’Athabaskan, faits prisonniers,
qui retournent au Canada
ÉPILOGUE
Un nom sur une liste qui a maintenant un visage et une histoire…

