Un commentaire sorti de l’ombre

Il y a des commentaires qui méritent de sortir de l’ombre. Voici un commentaire qui fait suite à ma recherche sur un pilote de Mosquito.

Depuis plus de trente ans, pour respecter une promesse, je recherche sans aide d’aucune autorité (autorités qui jusqu’à ce jour, apparemment, n’y voient rien à y gagner…) des faits et des récits qui entoure un « p’tit gars » qui fut retrouvé dans les décombres d’une ferme en Normandie…

Il faut dire que depuis encore plus longtemps, je cherche à éclaircir quelques faits et événements « mystérieux », lire « dérangeants quelques-uns », qui après avoir été niés comme possibles par les autorités militaires canadiennes et certains de leurs historiens patentés, commencent dorénavant à être présentés comme « inconnus » plutôt que comme « impossibles »…

Comme quoi avec le temps qui passe, l’espoir que certaines vérités connues des humbles et des sans-grades puissent enfin finir par émerger aux yeux de tous ?!
Mes ressources financières n’étant pas illimitées, les bâtons dans les roues qui me sont mis compliquant pas mal les choses et étant maintenant dans la soixantaine, je ne sais pas si ma quête finira un jour par être récompensée d’un seul vrai succès.

Pour ma part, je crois que la recherche de vérité n’est jamais trop lourde. Il suffit de faire un pas. D’ailleurs, elle commence par un pas de femme ou d’homme qui va dans le sens de la sincérité, elle continue par le refus de plier à la loi du plus fort et si on le veut vraiment, elle ne se termine que par la mise à jour étayée de faits. Ou bien entendu, par la fin de la route de sa vie sans révélation publique; ce qui non seulement reste toujours fortement possible mais n’est même pas grave.

En tout, un pas est un pas, aussi modeste soit-il. N’est-ce pas celui-ci qui donne le sens à sa vie ?

Et comme le dit le si beau chant des Partisans, « Ami, si tu tombes, un ami sort de l’ombre à ta place… ».

Même lorsque la guerre à laquelle on participe est simplement celle de la vérité à établir au sujet des plus humbles.

Merci Pierre pour la création et la ténacité de ton blog « Souvenirs de guerre ».

Un pas de X, un pas de Y, un pas de Z et de combien d’autres autrement isolés nous fait tous cheminer vers un peu plus de justice pour ces « Héros oubliés » dont persiste à parler Pierre Vennat.

Tourlou !

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Memorial of Dieppe in Newhaven

Memorial of Dieppe in Newhaven

De l’autre côté de la Manche, on se souvient de Dieppe…

Un lecteur de lamgue anglaise m’avait laissé ce commentaire.

I live in Newhaven where the raid left from and it is remembered here too. There is a bond of sadness between Newhaven and Dieppe.

Je lui ai écrit…

Il m’a envoyé ceci…

Newhaven Fort Entrance

A reader who had  commented on the Dieppe Memorial  wanted to share pictures  of the Memorial in Newhaven.

First message…

Hi Pierre,

I thought it would be easier to send these in three emails so that I could explain what each of them were. This is the first batch- these are taken at the Memorial Green where all three of the town’s war memorials are kept. This is only 100 yards from the river (Newhaven isn’t very big in any case).

Memorial information panel

The first of the memorials built was the one just out of shot in these photographs it was dedicated to the Merchant mariners lost in the great war (it reflects the maritime nature of the town).

Dieppe_memorial-information-panel-003

The second was the main Great War memorial, updated for the second war.

Dieppe_memorial-information-panel-002

The Canadian memorial was dedicated in the 70’s, it specifically remembers the Canadian Engineers Regiment but is now used by the town to remember the Canadian forces in general and in particular, the Dieppe raid.

Dieppe_memorial-information-panel-001

 

These wreaths were laid on the anniversary this month. The actual Dieppe memorial is at the fort. I’ve included a photograph of the information panel which explains in detail.

Every remembrance Sunday there is a procession and a service held here, it’s always very well attended.

-Jon

 

Second message

Here are pictures of the fort. It’s 19th century but was updated for both world wars. It stands on a hill at the mouth of the harbour. Where the flags are flying is the site of the main memorial to the Dieppe raid (I couldn’t get inside to photograph it today I’m afraid.)

 

Newhaven Fort Entrance

Also, it may interest you to know that a few miles inland from here at a place called Michelham Priory, many of the Canadians involved in the Dieppe action were billeted and trained and in the gatehouse there is still a hand painted map used in the briefing sessions for the raid.
Michelham Priory – Wikipedia, the free encyclopedia

Last message

Hi Pierre,

Here are the final batch of pictures- Newhaven harbour.

Newhaven Harbour Train Station

Newhaven Harbour

 

Marina and ferry port

Harbour mouth

Where the marina is now, there was a RN base during the war called HMS Aggressive, motor torpedo boats and RAF rescue launches were based here and across the river where the Newhaven-Dieppe ferry terminal is, the base had its HQ in the Railway hotel which is gone now but was at the train station which you can just make out behind the barge in one of the photographs.

Newhaven Harbour Train Station

This is still a ferry terminal and you can catch the ferry here to Dieppe. It’s quite a long crossing (about 4 &1/2 hours) and that’s on a modern ferry, it must have been quite a slog in some of the boats they were using in ’42.

In one of the pictures you can see down the slipway and across the marina to the fort on the hill where the flags are flying.

Slipway and marina

I hope these pictures are of interest, if you have any questions please don’t hesitate to ask.
 

all the best,

-Jon

 

 

All the best,

Pierre

poppy

La destruction du casino de Dieppe en août 1942 – un lecteur explique sa destruction

Dans les jours qui ont suivi le 19 août 42, les Allemands ont détruit ce qui restait du casino de Dieppe. A peu près 80 pourcent était encore debout et voici pourquoi.

wpid-dieppe-1942-casino.jpg

source Internet

Le casino se trouvait directement sur la plage, en sa partie la plus haute, à proximité des anciennes tourelles fortifiées de la porte maritime médiévale de la ville. Soit, près de la falaise du sud. Cette situation particulière aurait dû avoir pour conséquence sa destruction totale depuis les airs et de la part des avions anglais, mais une unité avait pour mission de tout faire pour investir et de garder le lieu sous son commandement.

Ainsi, le casino fut-il pris de haute lutte et au prix de grands sacrifices et courage par le Royal Light Infantry et, bien que jamais on en parle, par quelques autres commandos qui, pour la postérité, ont eu le défaut d’être d’une autre unité combattante et de parler français.

J’ai des témoignages directs anciens de deux d’entre eux qui n’étaient pas, peut-être malheureusement pas ?, justement du genre à se vanter de quoi que ce soit…

Mais passons.

Le casino a donc été sous le contrôle des Canadiens pendant plusieurs heures (une sorte de base de commande et de repli de campagne). Pour éviter que la RAF ne mitraille et bombarde l’endroit, un Red Insign fut hissé sur son toit en guise de message clair. Heureusement, le contrôle du ciel était à peu près total de la part des pilotes anglais et canadiens. Tout comme le 6 juin 44, sans ces pilotes et leurs servants, les dégâts humains auraient été encore plus dramatiques. Alors qu’ils l’ont été, malgré cela, de manière unique dans l’histoire de cette guerre…

Après les événements, à la fin de la journée du 19 août, le commandant allemand ordonna à deux ou trois de ses hommes d’aller sur le toit pour descendre le drapeau canadien mais lorsqu’ils s’y rendirent, il en était déjà disparu… Ce qui valut à ces deux une belle part d’insultes du commandant qui voulait, tel ce qu’il fit avec l’Union Jack qui fut trouvé ailleurs, faire des photos de propagandes avec quelques-uns de ses hommes pour qu’elles soient diffusées largement en France, en Allemagne, mais aussi dans les pays alliés ennemis pour casser le morale des populations.

Mais tout cela est une autre histoire…

Donc, après le débarquement, puisque alors et pendant des décennies après c’est bien le mot qui fut utilisé par tous, les Allemands sur place étaient convaincus que « si ces gars avaient été assez fous et suicidaires pour faire ce qu’ils avaient fait sous le feu intense et sans obstacle de la défense allemande, c’est qu’ils seraient certainement assez fous pour revenir… »

Au moins un témoignage allemand direct existe de ce fait.

Et c’est d’ailleurs bien le message alarmiste que les officiers du Reich à Dieppe ont envoyé à Hitler dans leurs rapports.

Alors donc, constatant que la défense la plus efficace de Dieppe, et donc la plus meurtrière pour les assaillants, avait bien entendu été du côté de la plage « nue » et sans bâtiment, ce qui n’est que logique, il fallait aux défenseurs raser le casino en question pour accroître l’efficacité de leur travail et éviter de donner la possibilité de s’abriter à d’éventuelles troupes à venir.

Et nos Anciens ont été envoyés de nouveau sur les plages normandes. Mais seulement deux ans plus tard et bien ailleurs que sur la plage de Dieppe…

La photo actuelle, que je ne connaissais pas, montre de toute évidence les débris et gravats du travail de démolition, avant que le feu soit mis à ce qui brûle et que le déblaiement du reste n’ait été fini.

D’où ta photo, dont il me serait bien utile de connaître la source première, parce qu’elle n’a pu être prise que par un officiel allemand ou bien encore, un photographe qui risquait gros s’il se faisait attraper à la prendre…

Tourlou…

Dieppe 1942

source Internet

Tibé en permission à Bromptonville – Prise 2

Cet article écrit en 2011 prend tout son sens à la suite de ce commentaire que je viens de recevoir de Florence…

Merci de partager ces photos et leur histoire avec le reste du monde.
Mon grand-père, 

Ces photos étaient jusqu’à maintenant inconnues de mon père – et fort probablement de mes oncles et tantes.
Je n’ai malheureusement pas pu le connaître alors chaque petit morceau me permettant d’en apprendre un peu plus sur lui me sont chers.
Merci

Billet original

Tel que promis, je suis de retour.

Tibé est revenu quelquefois à Bromptonville durant la guerre.

Son neveu a de superbes photos durant ses congés. Mario, un de mes lecteurs, sera fort ravi de voir des gens de Bromptonville… Jacques m’en a identifié quelques-uns.

C’est le visage de Tibé qui m’intéresse surtout avec son air sérieux et militaire sur deux des trois photos.

On voit dans ses yeux beaucoup de fierté à servir son pays et à défendre la liberté.

Une petite tranche d’histoire de l’histoire de Bromptonville durant la Deuxième Guerre mondiale.

Je me dis que les gens de Bromptonville ont dû être fier de Tibé sans parler des filles qui ont dû être en pâmoison  en voyant cette jeune recrue aviateur.

Tibé n’a probablement jamais parlé de la guerre à son retour comme tant de vétérans d’ailleurs. En fait je suis certain qu’il n’en jamais parlé.

Ce long silence sur ses 33 missions n’a duré que 2 ans.

Pour d’autres vétérans, le silence continue encore après 66 ans.

Je le sais, j’en ai rencontrés et ils me l’ont confié.

Pour terminer sur une note plus gaie, cette photo prise après avril 1942, car Tibé porte maintenant ses ailes de pilote.

Il déguste une bonne Frontenac avec deux amis.

Je me suis pas un expert en bière…

C’est Jacques Gagnon qui m’a dit la sorte de bière que les gars buvaient.

Pis Tibé… l’entraînement militaire…

Fin du billet original

Adonia Nadeau, 3e homme à genoux à partir de la gauche

 l’homme à l’arrière au centre

3e homme sur la gauche

Le tout premier commentaire laissé sur ce blogue

Mon avant-dernier billet sur ce blogue avec le tout premier commentaire laissé par un des tout premiers lecteurs…

Mon père, qui a survécu au naufrage de la corvette Louisbourg en Méditerranée en 1943, n’avait pas de très bons souvenirs de la façon méprisante et injuste dont furent traités les marins québécois sur leurs navires et même après la guerre. Ainsi, mon père, blessé à la colonne vertébrale et les poumons affectés par les fumées toxiques de l’incendie de son bateau, ce médaillé canadien-français n’a jamais reçu de pension de vétéran et nous avons vécu dans la pauvreté jusqu’à ce que nous venions vivre à Sept-Îles qui vivait alors un boom de développement industriel et domiciliaire.

Mon père fut même envoyé au cachot dans la prison de Gibraltar pour s’être défendu contre un Canadian qui l’insultait à répétition lui et les autres francophones de l’équipage!!!

Mon père est décédé en 1973.

Photo20CorLouisburgRCN2NP

Je n’abandonne pas Souvenirs de guerre

Je n’abandonne pas Souvenirs de guerre, je vous laisse écrire vos souvenirs de guerre maintenant. Je crois avoir fait le tour du jardin depuis ma rencontre avec l’oncle de ma femme qui avait mentionné l’Athabaskan en juillet 2009.

Il y a des milliers d’autres histoires à écrire comme celle d’Albert Dugal et de son épouse…

Albert et son épouse

Il ne m’appartient pas de l’écrire.

Les plages de Normandie

Mise à jour le 15 août 2021

Un texte écrit de la plume d’un lecteur. Il écrit sous le pseudonyme de Ti-Mick.

Pour un Québécois, il y a plusieurs manières de visiter les plages de Normandie.
En allant du sud au nord, ou du nord au sud ? Ou en choisissant selon qu’elles sont de Débarquement états-uniens, anglais ou canadiens ? Ou encore, en procédant au hasard des Commémorations et des événements, lorsque le 6 juin est proche.

Mais toutefois, il n’y a que deux alternatives pour les aborder : celle-là du touriste qui a pour but de faire les plages du Débarquement parce qu’elles sont sur son itinéraire ou bien celle autre, d’une personne qui a le sens du sacré. Mais alors, c’est d’abord le temps qui prend une toute autre valeur.

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A chaque fois que je me retrouve sur une de ces plages, celles-ci incluant celle de Dieppe, je suis visité par l’arrivée toute en douceur de milliers de jeunes hommes dans la vingtaine qui émergent de la Manche.

En tenues de combat, ils marchent lentement vers le dur en sortant peu à peu et tout naturellement d’une eau calme. Exactement comme si rien ne pouvait perturber leur avancée.

Armes en bandoulières, lentement ils progressent vers une foule de plus en plus imposantes d’hommes âgées qui ne sont plus en armes depuis longtemps, leur nombre s’accompagnant de plusieurs femmes du même âge qui se trouvent dispersées au travers.

Mais le plus étonnant de tout cela n’est pas pour moi cette vision. Le plus étonnant, c’est qu’au fur et à mesure que rencontrent ces jeunes qui sortent des flots et ces anciens qui les accueillent, comme par évanescence, ils disparaissent ensemble lorsqu’ils se rejoignent et se sourient.

A chaque fois que je me trouve sur l’une de ces plages de sable ou de galet, c’est la même scène qui me revient.

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Et alors, deux questions m’angoissent.

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Lorsque seront morts tous ceux qui, jeunes, ont survécu aux jours sombres de cette guerre, continueront-ils à venir sur ces plages le 6 juin de chaque année, pour accueillir symboliquement leurs jeunes frères en liberté qui eux, n’auront pas connu l’outrage de vieillir ?

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Parce que s’ils ne le font plus, comment alors continuerons-nous de croire que nous le ferons encore nous-mêmes ?

Donald Ford: Windsor Mills 1944 – Prise 2

The son Donald Ford wrote a comment.

I noticed you identified my father, Donald C. Ford. Are there other links with additional information? My dad passed away in 1975. I have his log books and training record.

I have more to share.

Please contact me using this contact form.

Deuxième personne identifiée…

En plus, une lectrice a trouvé ceci sur Internet…

Windsor Mills began as an airfield constructed for Trans-Canada Airlines. It was taken over by the Royal Canadian Air Force after the outbreak of the Second World War. No. 4 E.F.T.S. opened in June of 1940. It was operated by the Windsor Mills Flying Training School Limited. The initial training types were the Fleet Finch Mk. I and Mk. II. They were replaced later by the Canadian-built D.H. 82C Tiger Moth. Operations commenced on the 24th of June 1940. By the summer of 1944, the contract with the R.C.A.F. was terminated. Flying operations ceased on the 25th of August 1944. A skeleton staff remained to look after what became known as No. 302 Aircraft Holding Unit (re-designated as No. 7 Surplus Equipment Holding Unit a few months later).

Post war, No. 2450 AC&WS (Aux) based in Sherbrooke used Windsor Mills in the early 1950s where they operated their AMES 11 convoyable radar.

Circa 1955 the Windsor Mills airport was sold off to Lewis Brothers Asphalt Paving Limited of Montreal. They tore down all the buildings. The runway has been re-paved (I don’t know exactly when). Up until 1998, the runway had been used by Ailes de St- Francois Aero Club among other organizations.