À propos des Crazy Frenchies

Écrit il y a deux ans…  Veuillez lire, puis lire ensuite le commentaire à la fin.


C’est Sur la route de Vaudreuil que j’ai finalement croisé Roland Brouillard….

B.78 Eindhoven, en Hollande, entre le  31 mars et le 12 avril 1945

 

Roland, c’est Roland Olivier Brouillard, né le 21 décembre 1918, quarante jours après l’armistice de novembre 1918…

 

Marcel Brouillard a raconté les souvenirs de guerre de son grand frère Roland.

Roland avait donc parlé de ses souvenirs de guerre. Du moins certains de ses  souvenirs que l’on retrouve dans le livre Sur la route de Vaudreuil.

J’en sais maintenant beaucoup plus sur le Flying Officer R.O. Brouillard dont je n’avais que le nom, celui d’un pilote de Spitfire sur une belle photo de la collection de Gordon Hill.

Elle est maintenant encore plus belle.

Collection Gordon Hill

J’ai donc eu une sacré veine de me retrouver Sur la route de Vaudreuil

Je vais pouvoir tout partager avec Clarence Simonsen qui rencontre Gordon Hill mardi prochain. Gord avait une telle admiration pour ces « damn good pilots » canadiens-français.

Collection Clarence Simonsen

Ce que j’ai trouvé sur Roland se trouve ici. Vous pourrez lire la partie consultable du chapitre consacré aux souvenirs de guerre de Roland Brouillard que l’on voit à droite sur cette photo de propagande.

 

Collection Gordon Hill

Un pilote décrit pour la postérité son combat aérien.

Ce pilote, c’est Jacques « Jack » Ménard, de Cartierville.

Il fallait bien que la RCAF montre que les Canadiens français ne se cachaient pas tous dans les bois et qu’elle les acceptait les bras grand ouverts dans l’aviation…

Hum…

Revoici Roland à B.78 Eindhoven, en Hollande.  

Collection Gordon Hill

Roland, on lui avait donné le surnom de Lou, comme Lou Brouillard, un ex-champion du monde poids moyen.

C’est écrit dans le livre de Marcel.

C’est aussi écrit que Jack et Lou étaient aussi surnommés les « Crazy Frenchies ».

On est donc en 1945 en Hollande.

Lou, né le 21 décembre 1918, a donc 26 ans. Je lui en donnerais au moins 40…


Commentaire de son petit-fils…

Wow merci Roland est mon grand père, j’ai des photos de lui durant la guerre, vous pouvez me contacter.

 

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B.78 Eindhoven, Hollande

Je tourne la page…

C’est comme ça que j’aimerais terminer mon hommage à Roland Olivier Brouillard maintenant que je sais que toute son histoire est bien connue de sa famille.

B.78 Eindhoven, Hollande


En août 2009, j’avais commencé à écrire Souvenirs de guerre afin de rendre hommage à un jeune marin de 16 ans, l’oncle de ma femme. Tout le monde dans sa famille ignorait qu’il avait été dans la salle des machines du destroyer canadien Athabaskan quand celui-ci fut torpillé dans la nuit du 29 avril 1944.

Petit à petit, j’en ai appris de plus en plus sur le naufrage et sur les marins qui ont péri comme Louis Ledoux.

Louis Ledoux repose en paix dans un cimetière en France.

124 autres marins périrent, 42 furent rescapés par le destroyer Haida, et 85 furent faits prisonniers par les Allemands dont Jim L’Esperance…

En 2009, je savais bien sûr où se trouvait la Hollande. Je savais aussi que les Hollandais avaient une admiration sans bornes pour les Canadiens qui les avaient libérés. Les Hollandais n’envoyaient-ils pas tous les ans au Canada des tulipes pour nous remercier? Par contre, j’ignorais tout du soldat Léo Major dont j’ai parlé dernièrement comme j’ignorais tout des pilotes Roland Brouillard, Louis Nault, Pic Picard et Jack Ménard.

On ne trouvait nulle part leurs noms dans les livres d’histoire de la Seconde Guerre mondiale que je lisais depuis les années 60.

J’ignorais aussi l’existence d’Eugène Gagnon, ce héros méconnu de Bromptonville.

J’ignorais l’existence de l’escadrille Alouettes…

Toutes mes recherches m’ont amené à Roland…

Si Roland avait parlé de ses souvenirs de guerre à son frère Marcel, c’est seulement en 1998 que Marcel Brouillard les avait finalement racontés dans un chapitre d’un livre.

Quant à Léo Major, il était demeuré muet comme une carpe jusqu’à ce qu’on veuille l’honorer à Zwolle.

Il fallait bien qu’il parle de ses souvenirs de guerre…

En 2009, B.78, ça me disait encore moins quelque chose jusqu’à ce que je fasse la rencontre en 2011 du petit-fils d’un pilote canadien-anglais de Spitfire. Son grand-père avait volé avec l’escadrille 403 de l’Aviation royale canadienne et avait sans doute croisé Roland à Petit Brogel, en mars 1945, l’escadrille 416 partageant le même aérodrome.

Petit Brogel, par contre, ça me disait de quoi depuis 2011.

Petit Brogel, Belgique, circa mi-mars 1945
Collection Walter Neil Dove via Greg Bell

Ma rencontre avec Greg Bell n’avait duré qu’une petite heure. Il m’avait montré l’album photos de son grand-père.

Impressionné, je lui avais dit qu’il fallait partager ses photos…

Des centaines, et en plus le logbook de son grand-père. Greg avait tout numérisé puis j’ai tout partagé sur un autre blogue dédié à son grand-père!

Walter Neil Dove a survécu à la guerre tout comme Roland.

Collection Walter Neil Dove via Greg Bell

Quand Roland Brouillard est revenu en Amérique en décembre 1945, c’est sur le Queen Elizabeth

Tout comme Walter Neil Dove…

Collection Walter Neil Dove via Greg Bell

Collection Walter Neil Dove via Greg Bell

Collection Walter Neil Dove via Greg Bell


Le mot de la fin…?

Des photos exclusives de la collection de Gordon Hill, photos prises en mars ou avril 1945 à la base B.78 à Eindhoven, en Hollande.

Ground crew

Inconnus

Inconnu

Dove LindsayKen et WebbLarryTapWallySteveJules, le batmanTap et Gord

Tap et WallyLa jeep de l’escadrille

Des pilotes de l’escadrille 416 avec leur batman Jules

Gordon, Doug Douglas et Jerry

Ravitaillement en essence

InconnusChuck Darrow et un inconnuBrewster

Pause pendant le ravitaillement en essenceEindhoven

Crazy Frenchies

C’est Sur la route de Vaudreuil que j’ai finalement croisé Roland Brouillard….

B.78 Eindhoven, en Hollande, entre le  31 mars et le 12 avril 1945

 

Roland, c’est Roland Olivier Brouillard, né le 21 décembre 1918, quarante jours après l’armistice de novembre 1918…

 

Marcel Brouillard a raconté les souvenirs de guerre de son grand frère Roland.

Roland avait donc parlé de ses souvenirs de guerre. Du moins certains de ses  souvenirs que l’on retrouve dans le livre Sur la route de Vaudreuil.

J’en sais maintenant beaucoup plus sur le Flying Officer R.O. Brouillard dont je n’avais que le nom, celui d’un pilote de Spitfire sur une belle photo de la collection de Gordon Hill.

Elle est maintenant encore plus belle.

Collection Gordon Hill

J’ai donc eu une sacré veine de me retrouver Sur la route de Vaudreuil

Je vais pouvoir tout partager avec Clarence Simonsen qui rencontre Gordon Hill mardi prochain. Gord avait une telle admiration pour ces « damn good pilots » canadiens-français.

Collection Clarence Simonsen

Ce que j’ai trouvé sur Roland se trouve ici. Vous pourrez lire la partie consultable du chapitre consacré aux souvenirs de guerre de Roland Brouillard que l’on voit à droite sur cette photo de propagande.

 

Collection Gordon Hill

Un pilote décrit pour la postérité son combat aérien.

Ce pilote, c’est Jacques « Jack » Ménard, de Cartierville.

Il fallait bien que la RCAF montre que les Canadiens français ne se cachaient pas tous dans les bois et qu’elle les acceptait les bras grand ouverts dans l’aviation…

Hum…

Revoici Roland à B.78 Eindhoven, en Hollande.  

Collection Gordon Hill

Roland, on lui avait donné le surnom de Lou, comme Lou Brouillard, un ex-champion du monde poids moyen.

C’est écrit dans le livre de Marcel.

C’est aussi écrit que Jack et Lou étaient aussi surnommés les « Crazy Frenchies ».

On est donc en 1945 en Hollande.

Lou, né le 21 décembre 1918, a donc 26 ans. Je lui en donnerais au moins 40…

 

Damn good pilots!

C’est comme ça que Gordon Hill, 94 ans, appelle encore la French Connection.

Damn good pilots!

Après 72 ans!

Louis Nault est à gauche, puis Henri « Pic » Picard, Jacques Ménard et Roland Brouillard.

Il y avait aussi Louis Jean dans la French Connection.

Louis Jean, c’est le grand à l’extrême gauche dans la première rangée. « Pic » Picard est le 5e à gauche. Gordon Hill est sur l’aile à gauche, au centre.

Il est facile à reconnaître.

Revoici Roland Brouillard…

 

C’est le deuxième à gauche. Haines est à l’extrême gauche. Gordon Hill est au centre, tout sourire. Celui qui est accroupi, c’est « Doug » Douglas qui recevra une décharge de fusil de chasse accidentellement le 14 mai 1945. La guerre était finie une semaine auparavant et il avait toute sa vie devant lui.

Des pilotes de Spitfire canadiens-français ça ne courait pas les rues. On ne pilotait pas un Spitfire comme on pilote un avion avec son simulateur de vol.

Le danger était toujours présent.

Pour Roland Brouillard, j’avais seulement au début ses initiales comme indice… .

Flying Officer R.O. Brouillard.

Pour le Flying Officer J.J.M. Ménard j’ai trouvé ceci en plus de ses initiales :

The Oshawa Squadron lost F/O Jack Menard on the 25th when he crash-landed in Germany but he called up to say that he was uninjured and he returned to England in May.

Les pilotes de Spitfire étaient à l’occasion la cible d’aviateurs américains un peu trop vite sur la gâchette…

The Oshawa Squadron was bounced by a Mustang with American markings and two of its pilots, F/Os V. W. Mullen and S. A. R. Round, were shot down. F/L F. G. Picard damaged the Mustang before it got away in cloud.

« Pic » Picard a servi une leçon au pilote américain.

Gordon Hill, 94 ans, se souvient donc encore de ces « damn good pilots » canadiens-français de son escadrille. C’est grâce à ses souvenirs de guerre que je peux leur rendre hommage ici.

Damn good pilots!

Pour terminer mon hommage, une dernière photo de « Pic » avec un inconnu.

Prologue

Hier soir, avant de terminer ce billet, j’ai eu une sacré veine.

Ste-Justine-de-Newton!

La terre ancestrale de mes ancêtres maternelles!

Père et mère de Léon Sauvé, le père d’Euclide : le grand-père et la grand-mère d’Euclide Sauvé
La prochaine fois, je vous parle de Roland Brouillard.