Message du Révérend Tom Wilson

Je travaille sur un livre sur les aumôniers alliés tués dans le nord-ouest de l’Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. Le révérend Joseph RAR Dalcourt était l’un d’eux. Il est décédé le 28 février 1945. J’ai beaucoup d’information sur son service militaire et sa mort, mais j’en ai très peu sur sa vie avant d’entrer au service des aumôniers canadiens. Je sais qu’il a été ordonné prêtre à Trois-Rivières en juillet 1937 et qu’il a servi dans la paroisse du Saint-Sacrement de cette communauté. Cependant, au-delà des noms de ses parents et de ses frères et sœurs, je n’ai pas été en mesure de trouver quoi que ce soit d’autre. Pouvez-vous me dire quelque chose à propos de sa croissance, de son ascension, des écoles fréquentées, de son ministère lorsqu’il a été ordonné, etc. Merci beaucoup pour votre aide.

Meilleures salutations, Révérend Dr Tom Wilson.

J’ai déjà écrit au sujet de l’aumônier Dalcourt en 2014 suite à un échange de courriels avec Mario Allard. Il avait cette photo.

Dalcourt_1

Collection Mario Allard

Et ceci…

8 mars 1945…

lettre_décès_Dalcourt

Collection Mario Allard

Mario avait d’autres informations, mais il voulait obtenir l’aval de la famille avant que j’en parle. Il ne m’est jamais revenu.

Par contre une lectrice m’avait envoyé ceci.

Aumonier Valcourt

J’avais été curieux et je lui avais demandé la date de son décès.

La bataille de Hollen a eu lieu le 26 février 1945. Il est mort le lendemain le 27 février selon LE GESTE DU REGIMENT DE LA CHAUDIERE ÉCRIT PAR LES MAJORS ARMAND ROSS ET MICHEL GAUVIN et écrit avant le 3 septembre 1945.

Sur le site du Mémorial virtuel de guerre du Canada on retrouve ceci…

À la mémoire du
Major honoraire
Joseph Rémi Archibald Dalcourt
décédé le 28 février 1945

Service militaire :

Force : Armée

Unité : Service d’aumônerie canadien

Renseignements additionnels :

Cimetière :

CIMETIÈRE DE GUERRE CANADIEN DE GROESBEEK, Netherlands

Informations sur la sépulture :

IX. E. 14.

Une lectrice m’a envoyé ce témoignage…

Même si les combats faisaient encore rage, les aumôniers avaient le triste mandat d’inhumer les morts avec tous les honneurs militaires. Même là, l’activité semblait empreinte de confusion, le major honoraire C.W. McCarney de la 3e Division se plaignant que trop d’aumôniers se trouvaient dans les cimetières alors que les blessés continuaient d’affluer dans les hôpitaux. Mais c’était là une simple question d’administration, qui fut promptement réglée. D’autres situations revêtaient un caractère plus personnel, plus délicat.

Le 28 février, «on apprit à 13 h la triste nouvelle de la mort du père Dalcourt. Alors qu’il recueillait les hommes tombés sur le champ d’honneur, le véhicule à bord duquel il se trouvait heurta une mine posée par l’ennemi. L’aumônier et son conducteur périrent instantanément.»

Source (page 21)

D’autres lectures suggérées par ma lectrice,

À la page 20, on parle de Charles Forbes…

http://www.journaladsum.com/ftp/journaux/VOL_35_NO_11_ADSUM_2006_11_08.pdf

Et ceci, quand je ne saurai plus quoi lire…

Chroniques de guerre
1939 – 1945
du Three Rivers Regiment (Tank)
par Charles Prieur

http://www.12rbc.ca/upload/pdf/news/chroniques-de-guerre-28-02-06.pdf

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Mon ami Willi

Mise à jour 28 septembre 2020

L’histoire de deux marins allemands du T24 se poursuit sur le blogue crée pour laisser la parole aux enfants de ces marins: Willi Küllertz et Manfred Kühn.

Voici la table des matières.

Table des matières/Table of Contents/Inhaltsverzeichnis


Je ne connaissais pas Willi Küllertz quand il a écrit ceci le 31 août 2018…

La source est ici…

http://pga-medoc.fr/willi-kullertz/

Willi Küllertz

31.8.2018

Sujet: 24.08.1944
Nom: Willi Küllertz

Message :

Pourquoi le Médoc ? – à cause du 24 août 1944 !
Je reviens un peu en arrière : il y a environ 2 ans, ma mère m’a remis une caisse avec des vieux documents de mon père. En fait, j’étais déjà très bien informé sur la période où il avait été soldat puis prisonnier, parce qu’il répondait toujours volontiers quand j’avais des questions sur ce sujet. Et donc j’avais pu me faire, en gros, une idée sur cette partie de sa vie. Et puis j’ai regardé dans la caisse et de nombreuses nouvelles questions se sont posées. Depuis, je me suis attelé infatigablement – comme pour une mosaïque- à organiser tous les petits détails pour former un tableau complet.
Mon père (1925-2000) était dans la Kriegsmarine brigadier-chef mécanicien sur le torpilleur T24. Leur zone d’engagement était à l’époque le golfe de Gascogne, avec Bordeaux comme port-arsenal. Comme souvent déjà, le T24 se trouvait avec le destroyer Z24 en rade dans l’estuaire de la Gironde entre Royan et Le Verdon, en tant que position de DCA flottante. La raison pour laquelle ils ne « sortaient plus » était le manque de carburant et des dégâts non réparés sur les bateaux.
A ce moment là, ces 2 bateaux étaient les deux derniers bâtiments d’une certaine taille que la Kriegsmarine possédait encore en zone Ouest, tous les autres avaient déjà été détruits.
Au matin du 24 août 1944, ces deux bateaux ont été attaqués par un groupe formé de bombardiers Mosquito britanniques et canadiens. C’était du reste l’une des toute premières attaques de missiles air-mer. Le T24 fut gravement touché et coula tout de suite. Le Z24 parvint, bien qu’il donne fortement de la bande, à se réfugier au Verdon où il coula la nuit-même dans le port. Il y eut de nombreux morts et blessés. Ils furent repêchés par la capitainerie du port du Verdon. Mon père a survécu à tout cela et resta dans la forteresse Gironde-Sud en tant que fantassin dans le « bataillon de marine Narvik » formé avec les survivants.
D’après les documents officiels de la WASt à Berlin, il a été fait prisonnier le 20.04.1945. Il a donc survécu à la guerre. Au dépôt de PG 184 à Soulac, il a cherché et désamorcé des mines les premiers temps. Il a aussi survécu à cela. Il y avait des morts tous les jours. Celui qui survivait au déminage pouvait aussi mourir dans la nuit ; au matin, on sortait les dépouilles. La raison ? le manque de nourriture, il n’y avait rien à manger. Par chance, il a aussi survécu à ça. Après quelques mois, il fut envoyé comme travailleur chez un viticulteur. Là, les choses allèrent mieux pour lui. Au bout de peu de temps le « méchant allemand » faisait quasiment partie de la famille. Il rentra chez lui en décembre 1948. Au cours de ses dernières années, il m’a souvent demandé si je n’aurais pas envie de retourner là-bas avec lui. « Bien sûr !» lui ai-je toujours répondu. Mais qui aurait imaginé qu’il nous quitterait si tôt ? Et la promesse que je lui avais faite n’a pas été tenue. Mais je ne voulais pas renoncer à ce qui restait moralement de ma promesse. Après tout, mon père me regarde encore de tout là-haut…
Entre temps, j’ai lu le livre « Spurensuche am Atlantik » de Karin Scherf. Après une conversation téléphonique avec elle, les choses étaient claires pour moi : il fallait que j’y aille ! Après des recherches intensives, j’ai pu retrouver la famille des descendants du viticulteur. Il y a eu de l’intérêt des 2 côtés et, en août 2018, j’ai passé avec ma femme 2 semaines de vacances chez la belle-fille du patron à St Gaux (qui fait partie de St Germain d’Esteuil). Nous avons fait la connaissance de toute la famille. Des gens adorables et très respectueux. Ça c’est l’Europe vivante! Un séjour formidable ! Un mélange d’une région + ses habitants, de détente + plaisirs et de cours d’histoire en direct. J’ai pu combler nombre des lacunes qui demeuraient dans mes documents. Mes attentes, pourtant très hautes, ont été incroyablement surpassées. Et je le referais sans hésiter ! Ce sont les vacances les plus extraordinaires de ma vie jusqu’à présent !
Le seul « trou » dans mes recherches reste toutefois l’attaque du 24 août 1944. L’unité aérienne britannique est dissoute depuis longtemps et, aux Archives Militaires de Londres, on montre peu d’intérêt. L’unité canadienne, après contact avec l’officier de presse, m’a envoyé quelques photos. Mais rien d’autre. Mes résultats sont donc bien maigres.
Je suis extrêmement intéressé par des informations supplémentaires sur la forteresse Gironde-Sud, le bataillon de marine Narvik et le dépôt de PG 184.
Pensez-vous qu’il y ait une possibilité d’obtenir d’autres informations, éventuellement par des Archives, des témoins ou des récits de l’époque ?
Je serai reconnaissant pour le moindre détail. Auriez-vous envie de « monter dans ce train » ? Si oui, je vous en remercie d’avance. Je serai content d’avoir une réponse de votre part. J’insiste là-dessus car je n’ai pas l’intention de faire une quelconque pression sur qui que ce soit. Seule la patience est récompensée.

Willi Küllertz

Willi m’a trouvé sur Souvenirs de guerre en janvier dernier.

Son père était chef-mécanicien à bord du torpilleur T24 qui coula l’Athabaskan le 29 avril 1944. Il était dans la salle des machines. L’oncle de ma femme, lui, était dans la salle des machines de l’Athabaskan… Wilhelm Küllertz a peu parlé de son service militaire à ses fils. Il a parlé par contre de ses trois ans en captivité en France. Willi avait écrit les mémoires de guerre de son père en allemand. Je les ai traduites en français et en anglais sur le blogue que j’ai crée pour son père et lui.

75 ans plus tard l’histoire du torpillage de l’Athabaskan s’écrit de nouveau.

Même si les combats faisaient encore rage…

Une lectrice m’envoie ce témoignage…

Même si les combats faisaient encore rage, les aumôniers avaient le triste mandat d’inhumer les morts avec tous les honneurs militaires. Même là, l’activité semblait empreinte de confusion, le major honoraire C.W. McCarney de la 3e Division se plaignant que trop d’aumôniers se trouvaient dans les cimetières alors que les blessés continuaient d’affluer dans les hôpitaux. Mais c’était là une simple question d’administration, qui fut promptement réglée. D’autres situations revêtaient un caractère plus personnel, plus délicat.

Le 28 février, «on apprit à 13 h la triste nouvelle de la mort du père Dalcourt. Alors qu’il recueillait les hommes tombés sur le champ d’honneur, le véhicule à bord duquel il se trouvait heurta une mine posée par l’ennemi. L’aumônier et son conducteur périrent instantanément.»

Source (page 21)

D’autres lectures suggérées par ma lectrice,

À la page 20, on parle Charles Forbes

http://www.journaladsum.com/ftp/journaux/VOL_35_NO_11_ADSUM_2006_11_08.pdf

Et ceci, quand je ne saurai plus quoi lire…

Chroniques de guerre
1939 – 1945
du Three Rivers Regiment (Tank)
par Charles Prieur

http://www.12rbc.ca/upload/pdf/news/chroniques-de-guerre-28-02-06.pdf