L’histoire de deux marins allemands du T24 se poursuit sur le blogue crée pour laisser la parole aux enfants de ces marins: Willi Küllertz et Manfred Kühn.
For my English-speaking readers. These newspapers clippings are from the family of Able Seaman Paul Chamberland, courtesy of Pierre Barrette. These were shared on this Website.
C’est la question que je me pose depuis le mois de juillet 2009, et que je pose encore sur Souvenirs de guerre depuis le mois d’août 2009.
Était-il vraiment sur le destroyer?
Cette question, je la pose aussi en anglais depuis septembre 2009 sur la version anglaise de ce blogue…
Lest We Forget…
Pierre Bachant est né le 14 janvier 1928. Il est le fils de Lucien Bachant et de Cécile Archambault. Il a 16 ans, 4 mois et 15 jours le 29 avril 1944. Un petit Canadien français parti à la guerre défendre la « Mère Patrie »…
En juillet 2009, lors d’une réunion de famille, il laisse échapper ce souvenir de guerre.
Marin sur l’Athabaskan…
Âgé de 16 ans sur l’Athabaskan?
Il ment sur son âge, las de l’autorité de son père qu’il surnomme encore « le bonhomme ».
Je le laisse parler…
Il s’ouvre pour la première fois sans doute.
Il a 81 ans depuis le 14 janvier 2009. On parle comme ça tout bonnement des histoires de famille….
Son frère Jean blessé sur les plages de Normandie. Il fait partie des « Fous alliés » de Montréal comme il le se plait à le raconter.
« Fous alliés » c’était les Fusiliers Mont-Royal dont je savais peu de choses.
Le petit Pierre, 16 ans, 4 mois et 15 jours est dans la salle des machines en train d’écrire une lettre à sa famille.
Puis…
KABOUM!
Depuis le 29 avril 1944 il n’a jamais plus oublié ce souvenir de guerre.
Mon père Jacques Gervais peut-être nommé comme James Gervais était je crois CPO* lors de l’attaque. Il a dit très peu de choses lorsqu’il vivait au sujet de l’événement. Il doit sûrement sa vie au fait qu’il a été très sérieusement blessé et que, à cause de ses blessures, il a été placé dans un canot de sauvetage. Il paraitrait que plusieurs des marins non blessés ont dû s’accrocher au radeau parce qu’il n’y avait pas de place dans le canot. Certains de ceux-ci auraient été attaqués par des requins, alors que d’autres seraient décédés à cause de l’eau froide. Mon père a été un de ceux qui n’a pas été fait prisonnier, mais secouru par HMCS Haida.
* Chief Petty Officer
L’histoire de l’Athabaskan a commencé à s’écrire sur ce blogue le 17 août 2009…
C’est la question que je me pose depuis le mois de juillet 2009, et que je pose encore sur Souvenirs de guerre depuis le mois d’août 2009.
Était-il vraiment sur le destroyer?
Cette question, je la pose aussi en anglais depuis septembre 2009 sur la version anglaise de ce blogue…
Lest We Forget…
Pierre Bachant est né le 14 janvier 1928. Il est le fils de Lucien Bachant et de Cécile Archambault. Il a 16 ans, 4 mois et 15 jours le 29 avril 1944. Un petit Canadien français parti à la guerre défendre la « Mère Patrie »…
En juillet 2009, lors d’une réunion de famille, il laisse échapper ce souvenir de guerre.
Marin sur l’Athabaskan…
Âgé de 16 ans sur l’Athabaskan?
Il ment sur son âge, las de l’autorité de son père qu’il surnomme encore « le bonhomme ».
Je le laisse parler…
Il s’ouvre pour la première fois sans doute.
Il a 81 ans depuis le 14 janvier 2009. On parle tout bonnement des histoires de famille. Son frère Jean blessé sur les plages de Normandie. Il fait partie des « Fous alliés » de Montréal comme il le se plait à le raconter.
« Fous alliés » c’était les Fusiliers Mont-Royal dont je savais peu de choses.
Le petit Pierre, 16 ans, 4 mois et 15 jours est dans la salle des machines en train d’écrire une lettre à sa famille.
Puis…
KABOUM!
Depuis le 29 avril 1944 il n’a jamais plus oublié ce souvenir de guerre.
La nièce de Gérard Tourangeau partage les souvenirs de guerre de son oncle.
Bonjour
Je vous fait parvenir des photos et mes découvertes sur mon oncle. Vous avez sa photo de marin que nous avons trouvée dans nos photos de famille, mais il a quel âge? C’est difficile à dire.
Gérard Tourangeau
Ma mère m’a raconté que mon oncle est arrivé une journée et a dit à sa mère: « Je me suis enrôlé dans la marine. » Sa mère a dit pourquoi? Il a dit: « Ça, c’est mon devoir. Je dois contribuer à défendre mon pays… Cela a toujours été un beau métier pour moi. »
Après la guerre, il a travaillé à la base à Montréal-Est sur la rue Hochelaga jusqu’à sa retraite.
Lors du naufrage de l’Athabascan, c’est l’homme tout enroulé dans les bandages que vous voyez sur cette photo.
photo tiré du livre Unlucky Lady
Il a raconté à ma mère lorsqu’il a vu cette photo : « C’est moi lorsque j’ai été récupéré par les Allemands. C’est une infirmière allemande très gentille qui m’a recouvert de bandages et a pris soin de moi en cachette. »
Quand les Allemands l’ont surpris, ils l’ont poussé et ordonné d’aller faire autre chose, de ne plus s’occuper de lui. Qu’il pouvait bien mourir. Malgré tout, il a toujours été reconnaissant envers cette femme d’avoir pris un risque. Elle lui a probablement sauvé la vie, car il se serait infecté et sa peau aurait été bien plus marquée que cela. Malgré tout ce qui nous arrive parfois dans la vie, on réalise que d’autres personnes ont sans aucun doute vécu des moments difficiles. Il n’a pas été le seul. Ils ont été plusieurs à avoir tenté plein de choses pour sauver leur vie et celle des autres.
J’ai toujours une petite gêne de vous écrire sur les anciens combattants. Toujours, car les raisons qu’on leur a données pour aller combattre et mourir pour la patrie seraient assez gênantes à écrire.
Toujours une petite gêne aussi de dire que j’ai écrit plus qu’un blogue qui traite de la Deuxième Guerre mondiale, tant en français qu’en anglais.
Toujours une petite gêne aussi de passer mon temps à vous parler d’Eugène Gagnon, un petit gars de Bromptonville, ce héros méconnu dont on tarde toujours à rendre hommage. On a tellement partagé depuis 2010 à son sujet.
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Je vais maintenant partager les souvenirs de guerre du petit Pierre, le premier vétéran que j’ai rencontré dans ma vie. Ceux-ci datent de juillet 2009 et certains sont encore tout frais dans ma mémoire.
Devoir de mémoire oblige.
Le petit Pierre avait-il inventé ses souvenirs de guerre? Né en 1928, il aurait menti sur son âge et se serait enrôlé dans la Marine canadienne avant ses 18 ans. Il en avait assez de l’autorité du « bonhomme » comme il avait traité son père devant moi, cet après-midi de juillet 2009.
Il n’a pas parlé beaucoup de la guerre, juste assez… pour piquer ma curiosité.
Il se retrouve dans la salle des machines de l’Athabaskan la nuit du 29 avril 1944. Il est en train d’écrire une lettre… à sa famille, si je me souviens bien, mais ce détail je n’en suis pas certain.
Puis…
Son prochain souvenir est qu’il est rescapé par un autre vaisseau.
Il n’en dit pas plus…
J’aurais bien aimé lui demander le nom de ce navire.
Que s’est-il passé la nuit du 29 avril à bord du HMCS Haida?
À la fin d’avril, durant une patrouille sur la Manche, le Haida a coulé un destroyer allemand. Un peu plus tard, le 29 avril, le hasard a placé deux autres destroyers allemands, partis des côtes de France, sur la route du Flotilla . L’Athabaskan et le Haida, se sont lancés à leur poursuite. Malheureusement, une torpille a heurté l’Athabaskan. Une explosion extraordinaire s’en est suivie et il a commencé à couler. Continuant sa poursuite, le Haida a poussé un des destroyers sur la côte et a chassé l’autre pour ensuite retourner sur les lieux du naufrage de l’Athabaskan.
Le capitaine du Haida, Harry DeWolf a alors ordonné la mise à l’eau de toutes les chaloupes dans l’espoir de rescaper le plus grand nombre possible de naufragés. On a jeté de lourds filets de sauvetage sur les côtés du bateau et les marins du Haida ont commencé à monter à bord les hommes épuisés et couverts d’huile de l’Athabaskan.
DeWolf a annoncé : « encore 15 minutes »…… le compteur martelait les tics-tacs.
Quatorze. Le capitaine de l’ Athabaskan, John Stubbs, un homme très courageux s’est mis à crier du milieu des eaux : « Sauvez-vous Haida, dégagez! »
Quinze. L’aube se levait.
Seize. Les chaloupes mises à l’eau devaient être vides, mais trois hommes du Haida ont sauté dans le patrouilleur motorisé espérant tirer d’autres hommes de l’eau.
Dix-sept. Un voyage périlleux attendait les trois marins, un voyage au grand jour, sur la Manche, en quête d’abri, alors que le Haida les avait oubliés par inadvertance.
Finalement, Harry est resté dix-huit minutes et quand le Haida a lentement commencé à prendre de la vitesse, abandonnant l’Athabaskan, il avait 47 rescapés à son bord. Le patrouilleur motorisé en a sauvé six de plus. L’entrée du Haida dans Plymouth s’est faite sous les acclamations joyeuses de toute la flotte. La marine canadienne venait d’atteindre sa majorité.
Le Haida est reparti pour aller venger le naufrage de son navire-parent. Il s’est distingué en participant aux événements du jour J et par la suite en réussissant à bloquer les Allemands dans le golfe de Gascogne. Il s’est mérité les honneurs de guerre à la Manche, en Normandie et dans le golfe de Gascogne avant de regagner Halifax, en septembre 1944, pour profiter d’un repos bien mérité et se faire radouber. La guerre s’est terminée sensiblement comme elle avait commencé : escorte de convois à Mourmansk et participation à la libération de la Norvège à la fin des hostilités.
Je suis responsable du patrimoine de SIBIRIL, deux marins inconnus reposent dans notre cimetière.Nous honorons leurs mémoires à chaque cérémonie patriotique.Nous avons décidés de placer une plaque commémorative relatant cet événement tragique.
À suivre.
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Voici le lien vers le site de la télévision régionale qui a fait sa une sur la manifestation organisée à la Pointe St Mathieu en l’honneur des marins de l’Athabaskan.
Cette cérémonie était organisée par l’association “Aux Marins” dont vous pouvez consulter le site : auxmarins.net. La cérémonie était très émouvante et a réunie beaucoup de monde et de personnalités.
Dans quelques jours l’association mettra en ligne son reportage.
À l’occasion de l’anniversaire du naufrage de l’Athabaskan, l’association bretonne de recherches archéologiques et historiques en activités maritimes (Abraham) et l’association « Aux marins » ont organisé ce mardi une cérémonie à la pointe Saint-Mathieu, en présence de familles et de l’attaché Défense de l’ambassade du Canada. Une plaque comportant les noms des 128 victimes a été dévoilée.
Mon père Jacques Gervais peut-être nommé comme James Gervais était je crois CPO* lors de l’attaque. Il a dit très peu de choses lorsqu’il vivait au sujet de l’événement. Il doit sûrement sa vie au fait qu’il a été très sérieusement blessé et que, à cause de ses blessures, il a été placé dans un canot de sauvetage. Il paraitrait que plusieurs des marins non blessés ont dû s’accrocher au radeau parce qu’il n’y avait pas de place dans le canot. Certains de ceux-ci auraient été attaqués par des requins, alors que d’autres seraient décédés à cause de l’eau froide. Mon père a été un de ceux qui n’a pas été fait prisonnier, mais secouru par HMCS Haida.
* Chief Petty Officer
L’histoire de l’Athabaskan a commencé à s’écrire sur ce blogue le 17 août 2009…
https://mpierrela.wordpress.com/2009/08/17/hmcs-athabascan-29-avril-1944/
On y parlait des souvenirs de guerre d’un 29 avril 1944.