Micka a trouvé le nom du pilote et encore plus.
C’est le cœur chaud que je confirme (avec Pierre) avoir trouvé l’identité d’Anthony. Keith Janes d’escapelines et Daniel Carville de francecrashes 39-45 ont été aussi des aides très précieuses.
Merci à vous !
Voici une photo du P/O Anthony Vernon Hargreaves de Montréal devant un Spitfire Mk IX. Elle vient de la collection de sa famille.
Anthony Hargreaves était le pilote du Mustang III FB107 du 122 Squadron qui s’est écrasé le 25 juillet 1944 dans l’Eure à côté de Saint-André-de-l’Eure (non à Dreux comme décrit sur son dossier). Une autre histoire commence maintenant, car je suis en contact avec son fils et sa fille. Beaucoup d’émotions et un projet de rencontre en Normandie en 2022 !
À suivre donc !
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Super nouvelle! Très heureux pour vous. Et bon vent pour la suite de cette aventure franco-canadienne! Bravo à ceux qui ont été plus rapides que moi pour trouver!
La chance était de notre côté avec un peu de travail de généalogiste amateur.
J’en suis heureux! Cordialement. Jacky
J’aimerais partager l’expérience de mon premier contact à mon arrivée à la base de Saint-Jean. J’ai fait une carrière de 30 années(1961-91) dans la « RCAF »(Aviation). Très tôt, j’ai subi les commentaires racistes anti-francophones qu’ont subi beaucoup de Québécois ou, comme on les appelait à l’époque, les Canadiens-français. Je sais que plusieurs de mes ex-confrères pourraient aussi partager des histoires sur ce sujet. Bilingue, ma mère étant de descendance irlandaise j’ai donc parlé anglais comme première langue et le français m’est venu vers l’âge de 5 ou 6 ans en allant à l’école française. A l’époque, pour faire carrière dans l’aviation on devait parler anglais car tout était fait dans cette langue et ce, même dans les bases situées au Québec. Le « Basic Training »(formation de base) de même que l’école d’anglais pour les francophones non bilingues était située à Saint-Jean-sur-Richelieu. Il y avait le cours anglais accéléré (ce que j’avais fait) et le cours régulier (je crois qu’on avait droit à 2 reprises) et malheureusement pour tous ceux qui ont échoué le cours d’anglais, une carrière dans la « RCAF » était hors de portée. J’avais un copain, enrôlé un an avant moi qui m’avait conseillé d’échouer aux tests volontairement pour pouvoir suivre le cours d’anglais qui pouvait durer de 4 mois à 1 an je crois. C’est ce que j’ai fait et je ne l’ai pas regretté. De cette façon, après le cours d’anglais on procédait à la deuxième étape: le « Basic Training »(formation de base), donné après avoir gradué de l’école d’anglais. Donc, en passant par ces deux étapes, les francophones minoritaires évitaient de s’entremêler trop rapidement à la majorité des recrues anglophones: Gros choc culturel! . . .
A mon arrivée à Saint-Jean le premier contact est la « Guard House » (poste de garde de la police militaire). J’ai dû attendre près d’une heure je crois pour que la personne bilingue revienne à son poste car je devais jouer le jeu dès le début du: « Sorry! but. . . je ne parle pas anglais . . . »A l’arrivée du policier militaire, celui-ci me conduit aux « Barracks »(la caserne): long bâtiment de deux étages ne contenant que des lits superposés. Les recrues francophones formaient peut-être 15-20% et les anglophones partagaient le reste de ces casernes. On n’a pas cherché trop loin une solution pour séparer ces deux groupes, ce qui aurait dû être fait afin d’éviter tout problème.
Après quelques heures, couché sur mon lit. . .et à entendre que des commentaires racistes commençant par: « Those Fn. . .Frogs » . . . j’ai très vite compris le sens du mot . . .et je n’avais pas du tout l’intention d’avoir une conversation avec qui que ce soit! Un peu plus tard, quand vient le temps d’aller au « mess hall »(salle à manger), j’entends un bon gros sacre d’un bon Québécois et je lui demande s’il veut venir souper avec moi. C’était un grand gaillard d’Abitibi qui en était à sa troisième journée sans avoir pu parler à qui que ce soit, étant entouré d’anglophones. En m’entendant parler français, Il m’a aussitôt soulevé comme une plume et a crié pour que tous l’entendent: « Criss que chu content d’entendre parler français! Ça fait 3 jours que je ne parle à personne, ils sont tous anglais ». Un peu plus tard on a fait connaissances avec quelques autres francophones qui arrivaient à la caserne et j’ai bien évité de traduire ce que j’entendais continuellement autour de moi . . mais une traduction que je n’ai pas regretté, c’est lorsque j’ai entendu: « We’ll get the frogs(francophones) to mop the floor tonight »(on va forcer les frogs a passer la mop sur le plancher ce soir). Le lendemain étant lundi, il devait y avoir inspection des lieux avant de nous présenter le programme de la semaine. J’ai alors dit à mes nouveaux amis qu’on irait tous au cinéma ce soir et qu’à notre retour le job serait fait mais pas par nous. . . À la sortie, plusieurs ont bien essayé de nous bloquer le passage en nous présentant mop et chaudière en criant « You have to mop the floor ». J’avais bien pris soin de dire à mes nouveaux amis de seulement répondre: « comprend pas l’anglais » et de continuer notre chemin. . . parfois c’est payant de jouer à l’innocent. . .A notre retour du cinéma, le plancher était très bien ciré merci. . .cadeau des anglos. On a eu droit a un tas d’injures . . .baf! petite revanche pour les plaines d’Abraham . . .ha ha.
Pour les francophones, la première semaine consistait à nous équiper en uniformes, écrire des tests pour déterminer notre niveau de connaissance d’anglais (parler-comprendre-écrire) et à passer des tests d’aptitudes pour nous orienter dans un des nombreux métiers offerts. Je me souviens qu’un avertissement nous avait été donné par un officier, d’éviter les batailles francais-anglais car les participants seraient immédiatement « RTU » ce qui signifie que les coupables retournent à la maison. . . apparemment certains cours précédents l’avaient subi. Raison de plus, l’idée de séparer les deux groupes au départ.
Heureusement que ce début n’est pas représentatif de ma carrière de 30 ans, à part quelques petits accrochages ici et là. Aussi, j’ai vite compris que l’anglophone n’était pas toujours « l’ennemi » mais que c’était parfois et même très souvent le bon petit Canadien français de service dont on devait se méfier. Plusieurs d’entre eux étaient mariés à une anglophone et leurs enfants n’avaient de français que . . . le nom. Mais ça c’est une autre histoire . . .le prochain chapitre peut-être . . .
Merci, Maurice Martin (Sherbrooke autrefois Bromptonville)
C’est très bien la situation que je me suis aperçu, mais de mon côté j’ai été choyé car mon français n’était pas très fort. Nous avons commencé avec 42 recrues avec 3 francophones, un a dû partir grâce à une fracture du poignet, un autre s’ennuyait de sa blonde. L’autre Roland (Rollie) Martel qui a fini très bien.
Les français sur mon cours médical, nous avons fini avec un français, les 12 ou 13 autres partis par manque de language (anglais).
Moi je n’ai jamais traité sauf une personne de “frog” car ils était un vrai “trou de cul”. J’ai connu beaucoup de “Franco’s” et présentement j’ai beaucoup plus d’amis francophones que d’anglophones.
Complètement d’accord avec toi!
Merci de votre commentaire. Je ne sais pas si monsieur Martin va le lire.
Hé oui John, on s’est connu en 1968 à Montréal «Longue Pointe Detachment». Nos chemins se sont croisés plusieurs fois durant nos carrières et je dois admettre que ton français s’est grandement amélioré depuis les premiers jours qu’on a fait connaissance.
Te souviens-tu de ce qui est arrivé aux 12 qui ont échoué le cours médical à cause du manque de connaissance de l’anglais? Étant donné que tu faisais partie du corps médical (Armée) les choses étaient peut-être différentes mais concernant la «RCAF», pas compliqué: «release» (renvoyé).
J’espère que John va lire votre commentaire.
La part des 12 qui ont échoués c’était un manque de la langue “anglais” et surtout les termes “médicales” qui non pas aidés. J’ai vu plusieurs de c’est gens quelques années et ils ont bien réussis! Tu en connaît plusieurs de cette “gang” comme Jean Pierre Lachance, Gilles Dion, Gilles Renaud et plusieurs d’autres! Quand j’ai fait mon court médicale, ils y avait les 3 forces et j’ai vu du personnel de c’est 3 forces échoués!
Je pense que les termes médicales était un problème de leurs démises et comme j’ai mentionné ils étaient au passés leur “Basic Training”. En passant Gilles Dion et Gilles Renaud sont décédés!
Un gros merci pour ton article, très intéressant!
En passant, Carole à encore des problèmes avec sa jambe, j’espère qu’on va se voir bientôt, à la prochaine.
Intéressant cette petite page d’histoire.