Si ma rencontre avec l’oncle de ma femme m’a amené à créer Souvenirs de guerre en septembre 2009, la genèse se trouve dans mes lectures de mon adolescence.
En premier ce fut le Grand Cirque de Pierre Clostermann que j’avais eu lors de la remise des prix à la fin de l’année scolaire en 7e ou 8e année.
Mon enseignant avait sans doute eut vent de mon intérêt pour les avions.
Pierre Clostermann avait écrit par la suite Feux du ciel.
Voici la première de couverture de l’édition originale.
Images prises sur Internet
À propos du livre
Source Wikipedia
Feux du ciel est un recueil de nouvelles écrites par l’As français Pierre Clostermann et publié en 1951. Il présente des histoires courtes sur les aviateurs de la Seconde Guerre mondiale et leurs machines.
Ce livre se veut un témoignage des épreuves subies par les aviateurs du monde entier et leurs sacrifices au nom des systèmes politiques. L’auteur narre aussi bien le sacrifice ignoré des aviateurs français durant la bataille de France, les épreuves des aviateurs américains durant la guerre du Pacifique ou britanniques à Malte que la mort des talentueux as allemands au nom de la sauvegarde du nazisme durant la fin de la guerre, ou encore le sacrifice des escadrilles de la Royal Air Force, formées d’aviateurs Polonais, pour tenter de soutenir la résistance polonaise à Varsovie alors que les SS massacraient les Polonais sous les yeux des Russes. Feux du ciel représente un témoignage bien documenté et vibrant du quotidien des aviateurs durant la Seconde Guerre mondiale.
Chapitre 1 : Maestricht
Attaque d’une colonne blindée allemande par des Breguet Br.693 français le 12 mai 1940 à Maastricht.
Chapitre 2 : Bataan
Récit de l’héroïque résistance des soldats américains et philippins face aux Japonais à Bataan.
Chapitre 3 : Une journée à Malte
Récit de la première mission de combat du pilote canadien Georges « Screwball » Beurling à Malte en 1942.
Chapitre 4 : L’amiral Yamamoto
Récit de la mission des Lockheed P-38 Lightning du Squadron 339 lors de l’opération Vengeance visant à abattre l’amiral Isoroku Yamamoto, en inspection au-dessus des îles Salomon, à bord d’un Mitsubishi G4M1 Betty le 18 avril 1943.
Chapitre 5 : Le Colonel Pijeaud
Récit de la dernière mission du colonel Charles Pijeaud sur un Bristol Blenheim à Gambut le 20 décembre 1941.
Chapitre 6 : Tempête sur Varsovie
Récit d’une mission d’un équipage commandé par le Flight Lieutenant polonais Chmiel à bord d’un Handley Page Halifax pour aller approvisionner la résistance polonaise alors écrasée par les SS lors de l’insurrection de Varsovie.
Chapitre 7 : Au crépuscule des dieux
Récit de la dernière mission des Messerschmitt Me 262 contre un raid de B-17 et de B-24 le 26 avril 1945 au-dessus de Hanovre.
Chapitre 8 : Max Guedj
Récit de la dernière mission du pilote français Max Guedj visant à détruire un pétrolier allemand dans Rombacks Fjord le 15 janvier 1945 sur un De Havilland DH.98 Mosquito Mk XVI.
Chapitre 9 : Sous le signe du vent divin
Récit de la dernière mission kamikaze de la guerre, le 9 août 1945 sur Okinawa.
Voici la préface écrite par Pierre Clostermann.
À mes camarades aviateurs qui sont morts pour effacer les fautes anciennes qui n’étaient pas les leurs. À ceux qui auront peut-être à payer encore pour des fautes nouvelles — et pourtant toujours les mêmes… — des Grands qui ne veulent pas croire aux leçons du passé.
Avant-propos
En 1946, j’ai commencé à réaliser un projet qui me tenait à cœur depuis 1940 : l’Histoire de la Guerre Aérienne.
J’ai remué des centaines et des milliers de documents provenant des archives de la Luftwaffe, de la Royal Air Force, des United States Navy et Army Air Forces. J’ai lu pratiquement toutes les traductions de documents japonais réunis par le Pentagone à Washington, tous les ouvrages publiés en Amérique, en France, en Angleterre, en Suisse, en Italie et en Espagne.
Déjà sont accumulés les fruits de quatre années de patientes recherches, et dans quelques mois si les événements le permettent cet ouvrage sera prêt. Et c’est alors qu’arrivé presque au terme de ce travail, j’ai eu soudain conscience de l’orientation très grave imposée à l’historien de cette guerre par la forme même de la vaste documentation mise à sa disposition.
Après avoir tout dépouillé, classé, fiché, rédigé, je me suis aperçu que de toute cette somme d’exploits individuels, de courage, de sacrifices souvent anonymes d’hommes de toutes races et nationalités, il ne reste finalement qu’une masse de papiers, de cartes, de photos, de chiffres et de statistiques.
Les leçons humaines se perdent dans les leçons stratégiques. Les mains habiles et les cœurs courageux disparaissent dans l’étude froide des matériels et de la technique.
Les grands élans s’effacent derrière les communiqués et les rapports d’opérations… pourtant, au passage, que d’histoires sublimes, que d’énergie découvre l’historien entre les colonnes de chiffres de l’effroyable comptabilité de la guerre aérienne moderne:
Débit… Crédit… Avions perdus… Tonnes de bombes…, Ennemis détruits… Navires coulés… Tués… Blessés… Disparus… Total… Année…
Du drame monstrueux de la guerre 1939-1945 ne sortira-t-il que des plans de machines et des cours d’organisation industrielle ? Une telle hypothèse est révoltante!
Doit-on oublier que sous les tonnes de débris des villes dévastées, ce sont des foyers qui ont été écrasés de bombes ?
Doit-on oublier que sous les ferrailles carbonisées et tordues des avions, ce sont des chairs d’hommes qui ont brûlé ?
Ce sont des hommes qui en maniant ces chefs-d’œuvre de la technique, ont souffert dans tous les cieux.
Ce sont des hommes qui sont morts dans d’atroces souffrances pour exécuter les plans stratégiques.
Ce sont des hommes qui se sont sacrifiés pour que d’autres puissent vivre.
Ce sont aussi des hommes qui sont passés par l’enfer pour racheter les fautes militaires et politiques des uns et sauver l’honneur des autres.
Est-ce en faisant étudier des graphiques ou des courbes de consommation que l’on fera détester la guerre et respecter ceux qui l’ont fait ?
Voilà pourquoi j’ai voulu, dès maintenant, faire connaître ces quelques histoires d’aviateurs, parmi des dizaines de milliers d’autres qui se perdront dans les archives des ministères et les tiroirs des services historiques.
Elles ne sont ni plus belles ni plus extraordinaires que celles qui resteront inconnues.
Je les ai choisies un peu au hasard, tout simplement parce qu’elles sont typiques de certaines phases de la guerre et de certains terrains d’opérations.
Chacune de ces histoires donne l’ambiance particulière d’un aspect particulier de la guerre aérienne sous des latitudes et dans des circonstances diverses.
Elles n’ont en commun que le courage et l’idéal de ceux qui les ont vécues — elles démontrent surtout que, sous des formes variées, les hautes vertus de l’homme ne sont l’apanage spécial d’aucune nation.
Bonjour,
Croyez-le ou non, j’ai également reçu le même livre en septième année, prix de français de mon professeur titulaire. J’ai dévoré ce livre et je l’ai encore. Quel magnifique chef-d’oeuvre de mémoire. Merci de ce coup d’oeil.
Je vous crois sur parole… J’ai la version originale.
On parle bien du livre Le Grand Cirque?
Les bouquin de Clostermann figuraient dans la bibliothèque de mon père. Je me souviens très bien en avoir apprécié la lecture.
Il en a écrit quelques-uns dont un sur la guerre de l’Algérie, une guerre contre ceux qui voulaient s’affranchir du colonialisme. Une guerre oubliée. On a aussi le Vietnam où les Français (lire les autorités françaises en place) dans les années 50 voulaient conserver le statut quo. Encore un épisode à découvrir comme Dien Bien Phu… https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Di%C3%AAn_Bi%C3%AAn_Phu
https://pierre.clostermann.org/guerre-algerie/
L’homme au trente-trois victoires aériennes a repris du service. Pierre Clostermann, trente-cinq ans, a été rappelé sous les drapeaux en sa qualité de commandant de réserve.
Etant député de Paris, il aurait pu se faire dispenser d’une telle obligation. Mais il a refusé cette « désertion morale », disant que le premier devoir du citoyen français est de répondre à l’appel de la nation, quelles que soient ses opinions personnelles.
Il n’était probablement pas tellement d’accord avec le gouvernement, mais il a répondu à l’appel.
Pour moi aussi, “Le Grand Cirque” (“The Big Show”) était le premier livre que j’aie jamais lu sur la vie d’un pilote de la Deuxième Guerre. C’etait un récit superbe pour un garçon de 12 ans.
Nous avons le même âge John et la même passion.