Un de mes lecteurs se souvient…

Robert vient de m’écrire ce commentaire…

Fort à-propos et fort pertinent.

Il rejoint exactement ma pensée. Je ne voulais pas qu’il passe inaperçu.

À lire…

Merci Robert

Fascinant ton travail Pierre.

Merci pour ton travail de mémoire.

Comme militaire aujourd’hui avec bientôt 25 années de  service pour le Canada et le Québec, je regarde avec respect  le service de nos ancêtres lors de la  Deuxième Guerre mondiale.

Loin d’ignorer l’histoire de la nation canadienne-française,  je l’ai étudiée en détail à l’Université de Sherbrooke. Le deuxième conflit mondial,  avec respect pour l’opinion contraire, n’est pas une autre guerre coloniale  britannique. Il s’agit d’un conflit à l’échelle planétaire impliquant l’Axe et  les Alliés. N’oublions pas que les Canadiens (y compris les volontaires  québécois) ont combattu non seulement les Allemands et leurs alliés européens, mais aussi les Japonais.

Le monde était en guerre à cette époque.

L’isolationnisme des intellectuels québécois de l’époque les empêchaient de  réaliser que le Québec et ses citoyens devaient faire leur part dans ce conflit  mondial dont l’Angleterre n’était qu’un  acteur dépassé (politique d’apaisement stupide avec Hitler), battu (Dunkirk) et  isolé (une île coupée de ses colonies par les sous-marins ennemis. Le Canada a  dépensé environ 1 milliard de dollars pour entraîner des aviateurs du  Commonwealth pendant le conflit (BCATP ) dont environ 30 000 Britanniques et 15 000 Néo-Zélandais et Australiens qui auront  servi en Afrique et en Europe contre les Allemands et dans le Pacifique contre  les Japonais.

Le monde et votre vie seraient bien différents aujourd’hui je vous l’assure si les pays de l’Axe avaient gagnés cette guerre. Imaginez donc  un peu, soyez honnêtes. Pendant que les manifestants anti-conscription  manifestaient et que Camillien Houde croupissait en prison à Farnham, des Canadiens français  volontaires contribuaient à combattre l’ennemi commun à toutes les nations libres et pas seulement l’Angleterre. Soyons reconnaissants pour leur sacrifice.

L’antisémitisme, l’anti-protestantisme et la mainmise du clergé sur nos intellectuels  d’alors est une honte pour la nation canadienne-française. Disons-le haut et  fort en toute honnêteté. Les sympathies nazies d’un clergé montréalais et de certains intellectuels  est une démonstration éloquente de mon propos.

Aujourd’hui avec le recul et en  sachant le traitement que les membres de l’Axe réservaient aux Juifs, Tziganes,  Polonais, Russes et autres en Allemagne et aux prisonniers canadiens et alliés  au Japon, je ne suis pas si sûr si la communauté québécoise aurait été si  opposée à cette guerre. Mais voilà, on ne peut pas toujours anticiper ce que  l’histoire nous révèlera. Mais assurément, la position du Québec d’alors  sur la guerre était une erreur.

Acceptons-le et passons à autre chose.

Robert Bergeron